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Message : rectangle d'empagement et marges (Jacques Andre) - Jeudi 17 Septembre 1998 |
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Subject: | rectangle d'empagement et marges |
Date: | Thu, 17 Sep 1998 10:48:36 +0200 |
From: | Jacques Andre <Jacques.Andre@xxxxxxxx> |
Certains abonnés à la liste ayant trouvé très absconse la petite discussion sur les tracés régulateurs, voici en deux mots de quoi il s'agit (j'aimerais pouvoir faire des traits en biais, mais ici ce n'est pas possible!). Le problème est le suivant : ayant un livre à composer, quelle surface donner au rectangle d'empagement (la partie impirmée) et quelle taille donner aux marges ? C'est-à-dire, connaissant la largeur L et la hauteur H d'une page, quelles valeurs donner à T la hauteur de la marge du haut (dite blanc de tête) P la hauteur de la marge du bas (dite blanc de pied) PF la largeur de la marge de gauche (pour une page de droite) dite blanc de petit-fond GF la largeur de la marge de droite (pour une page de droite) dite blanc de grand-fond Si vous lisez vos messages avec une chasse fixe, la figure suivante précise précise les notations. Sinon, voir http://www.irisa.fr/faqtypo/page.gif pour une meilleure image où toutefois T PF P et GF sont notés respectivement 1 2 3 et 4 ! L ____________________________ | | | T | | =================== | | =================== | | =================== | | =================== | | =================== | | =================== | |PF =================== GF | | =================== | H | =================== | | =================== | | =================== | | =================== | | =================== | | =================== | | | | P | ----------------------------- Ces valeurs sont obtenues en général par des « tracés régulateurs » qui sont des méthodes qui ont toutes en commun : - de concerner un livre ouvert (cad une double page) - d'être basées sur des considérations esthétiques mais empiriques, - d'utiliser les diagonales de la feuille et/ou du rectangle d'empagement à trouver. En français, deux livres décrivent très bien ces méthodes : - Jan Tschichold, _Livre et typographie_, Éditions Allia, 1994 (pages 49-81) - Pierre Duplan et Roger Jauneau, _Maquette et mise en page_, Éditions de l'Usine nouvelle, 1982 (pages 75-89). [livre épuisé hélas !] Quelques méthodes sont particulièrement intéressantes (elles utilisent toutes le rapport 2/3) : - deux méthodes datant des manuscrits du Moyen-Âge et redécouvertes par Tschichold (l'une d'elles utilise le nombre d'or), - la méthode de Rosarivó basée sur le format de la Bible de Gutenberg (voir http://www.univ-rennes1.fr/pub/GUTenberg/publicationsPS/22-wild.ps.gz) et utilisant un « nombre d'or typographique » de 3/2 (qui permet de traiter les corps en base 12) La méthode de tracé n'utilise que la règle - la méthode de Hambidge, qui n'utilise que des diagonales - etc. Souvent ces méthodes permettent aussi d'obtenir le « point riche » utilisé pour le départ d'un chapitre par exemple. Toutes ces méthodes donnent grosso modo des empagements à peu près identiques. Aussi certains ont-ils essayés d'avoir une méthode de calcul simple dont la méthode dite des rotations : les blancs de petit fond, tête, grand fond et de pied « tournent » avec des rapports de 4/10, 5/10, 6/10 et 7/10. Si on prend le principe (canon) que la surface d'empagement est égale au 2/3 de la surface de la page, alors on obtient pour une page A4 (210x297) les calculs suivants : largeur papier = 210 justification = 210 x2/3 = 140 largeur papier - justification = 70 = 10/10 de blancs => 1/10 de blancs = 70/10 = 7 D'où les valeurs des marges : PF = 4 x 7 = 28 mm T = 5 x 7 = 35 mm GF = 6 x 7 = 42 mm P = 7 x 7 = 49 mm ce qui fait quand même beaucoup de blancs, bien plus en tout cas que Word qui (par défaut sur ma bécanne) donne qq chose comme : PF = T = GF = 25 mm P = 30 mm Jacques Andre email: jandre@xxxxxxxx IRISA/INRIA-Rennes tel: +33 (0)2 99 84 73 50 Campus de Beaulieu FAX: +33 (0)2 99 84 71 71 F-35042 Rennes cedex, France
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