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Message : Re: Re : Où mettre le point (Emmanuel Curis) - Vendredi 11 Décembre 1998 |
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Subject: | Re: Re : Où mettre le point |
Date: | Fri, 11 Dec 1998 22:59:08 +0100 |
From: | Emmanuel Curis <curis@xxxxxxxxxxxxxx> |
Bonjour, Réponse assez tardive, à cause du travail qui me prends beaucoup de temps en ce moment. Dans son message, camilh amarger a écrit : [une reprise et une continuation de l'exemple avec le cyclohexane, qui donne un argument supplémentaire pour la ponctuation - coupé pour ne pas faire trop long] Notons d'ailleurs au passage le problème du point, qui a une signification en chimie (indication d'un radical - je pense qu'en composition très soignée, ce n'est pas forcément le même point, mais je manque d'exemples pour en juger), contrairement à la virgule. Il peut donc y avoir un risque de confusion dans certains cas. « > Il est vrai que, dans ce cas, on devrait pouvoir faire la même chose avec « > n'importe quel type d'image « « Et la je ne suis plus, comment tu la phonétiserais l'image, de plus « avec une image as-tu encore besoin de distinguer différents biais « d'insertion dans la phrase, non car l'image ne s'insère pas elle est « à « coté ». Justement, la question que je me posais est la suivante : étant chimiste, je manipule tellement de formules sous la forme d'images dans ce genre de constructions qu'une formule ne m'apparaît plus réellement comme une image. En revanche, un tableau par exemple m'est moins familier dans ce genre de contextes, donc il reste une image. Mais qu'en est-il pour un non-chimiste et pour quelqu'un, par exemple un critique d'art, qui travaille continuellement sur des textes faisant référence à des tableaux, la situation ne serait pas inversée. Ainsi, l'on pourrait imaginer une phrase du genre « Dans le tableau de la Cène du Tintoret, dans la scène [reproduction du détail du tableau considéré], les deux animaux représentent... » (Je suis allé voir une exposition là-dessus il n'y a pas longtemps :-) qui me semble le pendant de l'exemple avec le cyclohexane. Néanmoins, il me semblerait ici plus naturel d'introduire l'image par la tournure « Dans le tableau de la Cène du Tintoret, dans la scène suivante : [reproduction] Les (ou les ?) deux animaux... » mais sans trouver d'argument valable - ce qui me fait pencher pour la question d'habitude. Est-ce qu'un amateur de peinture serait choqué par la première formulation ? Pour être encore plus tangent : si, dans la phrase du cyclohexane, je remplace la formule du cyclohexane par celle d'une protéine, vue en 3D (ce qui correspond visuellement tout autant à une image que la reproduction du tableau, vu qu'elles sont faites en utilisant les techniques usuelles de l'image de synthèse), la virgule et la construction ne me choquent (presque) plus ; pourtant la phase serait syntaxiquement assez peu différente : « La protéine suivante, de structure [une jolie image de synthèse], possède un atome de zinc dans son site actif ». Qu'est-ce qui justifie cette différence d'appréciation ? Va-t-il falloir faire deux éditions typographiquement différentes des livres, l'une pour connaisseurs qui trouvent naturel les éléments insérés dans la phrase et l'autre pour les autres qui n'y sont pas habitués :-) « Il me semble que c'est le bon paradigme ! Si je l'applique aux cas ci-dessus, je devrais avoir la ponctuation dans tous les cas. Or elle me gêne (légèrement) dans le premier cas :-( « Mais quand la formule « ne prend plus place dans une phrase normalement construite, la « ponctuation disparaît au profit d'une légende, j'ai trouvé : « « « Bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla. « _Exemple :_ « \ ____/ « / \ « nom en corps 4 « Bla bla bla bla, phrase suivante... » « « ou bien, « « « Bla bla bla bla bla bla bla bla dans la figure X.Y. « « \ ____/ « / \ « nom en corps 4 « figure X.Y. (corps du texte) « Bla bla bla bla, phrase suivante... » « « on pourrai dire que dans ce cas on traite la formule comme une « image. D'accord ; pour moi, les mécanismes de réaction entrent dans cette catégorie parce qu'ils représentent une entité informative à eux seuls d'une part et d'autre part parce que, étant généralement assez grands, les intégrer à une phrase risquerait de faire une grosse coupure - par la taille mais surtout par le fait que leur lecture n'est pas aussi rapide qu'une seule formule. D'ailleurs, serait-ce aussi un critère de choix de ponctuation / non ponctuation (donc d'appartenance ou non à la phrase introductive) ? « > il n'en vas pas de même avec d'autres types d'illustrations, « > même chimique, par exemple dès qu'il faut écrire un mécanisme de réaction. « « Là, j'ai trouvé des marches différentes suivants les éditeurs. « Pour faire vite et polémique : « ancien et « latin » : ponctuation, « recent et « anglo-saxon » : pas de ponctuation, Bon, ben je vais ponctuer partout :-) « dans le camp des ponctueurs tu peux compter Vuibert, Doin mais « dans le camp opposé j'ai trouvé un Masson (col. : enseignement « de la chimie). Je ne sais pas à quel point c'est vrai pour ces éditeurs, plutôt scolaires, mais chez Bréal (scolaire) et surtout dans les éditions « scientifiques », ça m'a l'air d'être beaucoup laissé à la charge de l'auteur. Il est tard, soyez indulgent pour cette philosophie :-) À bientôt, -- Emmanuel CURIS Emmanuel.Curis@xxxxxx Page WWW: http://www.eleves.ens.fr:8080/home/curis/index.html
- Re: Re : Où mettre le point ?, (continued)
- Re: Re : Où mettre le point ?, Jean-Pierre Lacroux (01/12/1998)
- Re: Re : Où mettre le point ?, Emmanuel Curis (02/12/1998)
- =?ISO-8859-1?Q?Re:_Re_:_O=F9_mettre_le_point_??=, camilh amarger (03/12/1998)
- Re: Re : Où mettre le point , Emmanuel Curis <=