Re: Point(s) de conduite

[Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxxxxxxx>]

At 13:06 +0100 31/12/98, Jean_Denis wrote:
>> mais qu'en est-il si l'on a du texte des deux côtés ?
>
>   Le typographe est maître (après Dieu) de juger si le texte dont il
>s'occupe ressortit ou non d'une présentation en colonnes, ou en tableau,
>ou en alinéa.
>
Bravo Jean-Denis, ne te laisse pas impressionner ! Et pour la présentation
en colonnes, tu as _évidemment_ raison.

À l'exception de trucs tordus comme :
>   Sel .................................................... 1  g
>   Ethyl-diéthyl-3,2-triéthyl-monosulfite de toluène ...... 1 ml
>   Vodka ...... une cuillerée à soupe bombée dans un grand verre
>
où _seule la dernière ligne_ nécessite un traitement spécial, il faut
aligner les points de conduite sur la droite.

Et ceci parce que l'oeil se laisse guider par la colonne de points (et non
par chaque ligne prise indépendement), que c'est là qu'il s'accroche, et
que si cette colonne se met à zig-zaguer, le lecteur est perdu. À gauche,
rien à faire, il faut approcher les points du texte. Et à droite, les
mettre au fer, tout comme la colonne de chiffres-lettres-référence est
elle-même plus ou moins justifiée (et en tout cas au fer à droite.

Autre raison : la colonne de blanc entre les points et la colonne de droite
fait office d'armature de la page, de filet invisible. C'est grace à cette
colonne de blanc (d'un cadratin au maximum, donc) qu'on s'épargne l'horreur
d'imposer un filet vertical au lecteur).

Alain Hurtig                                    mailto:alain.hurtig@xxxxxxxxxxx
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Recherchons les enfants, les parents des enfants, les enfants des enfants,
les cloches du printemps, les sources de l'été, les regrets de l'automne,
le silence de l'hiver.
   Philippe Soupault, _Un deux ou trois_.