Archive Liste Typographie
Message : Re: Typographie et livre electronique (long)

(Brigitte Lebioda) - Vendredi 26 Novembre 1999
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re: Typographie et livre electronique (long)
Date:    Fri, 26 Nov 1999 16:24:46 +0100
From:    Brigitte Lebioda <blebioda@xxxxxxxxxxx>

At 15:45 26/11/99 +1130, you wrote:
>»  ... des ouvrages présentant ... des découpes particulières 
>» (je pense notamment aux livres jeunesse)
>
>Bien entendu ça dépend de la forme finale que prend le système mais
>les découpes particulières pourraient être « avantageusement »
>remplacées par des animations ou autres effets. 

Il est certain qu'il y a dans ce domaine quantité de choses à inventer. S'il s'agit de réelles créations graphiques, permettant à l'enfant de développer son imaginaire, pourquoi pas ? je suis prête à me laisser tenter. Mais, là, c'est moi qui doute de "l'avantage financier" de l'électronique sur le papier (non pas en tant que coût de reproduction, mais en tant que coût de création)

>»  l'esprit humain a ceci de particulier, qui est de reconnaître la beauté 
>... et de pouvoir s'habituer à la laideur commune. Encore une fois
>dans l'exemple d'un enfant : s'il travaille quotidiennement avec un
>livre-électronique (ce qui est un avantage indéniable du livre
>électronique si les gamins n'ont plus qu'à transporter un livre unique
>remplaçant tous les manuels), 

tout à fait d'accord de ce point de vue, c'est d'ailleurs pour cela que je parlais de l'intérêt du livre électronique dans les études (ce qui concerne pas que le supérieur !), il n'y a d'ailleurs pas que le "poids" physique qui soit à prendre en compte.
Mais pourquoi toujours associer le livre au travail ? Le simple plaisir doit aussi avoir sa place, surtout à cet âge.

>il risque d'habituer son oeil. 'fin, je
>ne sais pas trop, je suis peut-être trop pessimiste. 

je ne crois pas, hélas, que vous soyez pessimiste, car si notre oeil et notre cerveau ne connaissent qu'un type d'écriture, comment pourraient-ils ne pas s'y habituer et considérer qu'il s'agit là d'une écriture "normale".
Je ferais encore un parallèle avec les arts plastiques : un oeil peut habitué à l'art contemporain (ou l'art dit primitif, ou tout autre art d'ailleurs) a parfois du mal à le considérer, justement, comme étant de l'art ; au pire, il est purement rejeté, ignoré, au mieux considéré comme une excentricité. Le livre papier (qui déjà parfois un objet d'art en lui-même) deviendra-t-il un objet de curiosité, que seuls quelques fortunés pourront offrir à leur coffre-fort ?

(je me rends compte que mes digressions sont un peu hors sujet par rapport à la charte, toutes mes excuses, j'essaierai de ne plus me laisser emporter ;-))




===========================
Brigitte Lebioda
centre de documentation - LFEEP
blebioda@xxxxxxxxxxx
===========================