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Message : Re: Composition des titres d'oeuvres

(DP) - Lundi 24 Janvier 2000
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Subject:    Re: Composition des titres d'oeuvres
Date:    Mon, 24 Jan 2000 17:30:43 +0100 (CET)
From:    didpem@xxxxxxxxxxx (DP)

>Brigitte Lebioda a écrit :
>
>> Quitte à faire hurler quant aux pratiques des bilbliothécaires et
>>documentalistes ;-), j'opte moi aussi la première version
>
>----
>Si vous classez « Viet-Nam, terre de contrastes » après « Vie zozotante
>», pourquoi ne pas classer « La Fontaine » avant « Lafayette » ?...
>Cherchez dans un dictionnaire l'adjectif qui me qualifie le mieux : vous
>le trouverez entre les locutions « in vitro » et
>« in vivo »...
>En soi, vos pratiques ne sont bien entendu pas dénuées de « sens »...
>mais est-il indispensable qu'elles s'éloignent à ce
>point de ce qui se fait hors de vos murs ? L'usager (des dictionnaires
>et de vos catalogues...) a-t-il quelque chose à gagner
>dans cette diversité, dans ces contradictions, disons dans ce bordel...
>?
Attends, je parlais des titres d'ouvrage dans les dictionnaires qui s'y
consacrent. Dans ce cas-là on a intérêt à voir en succession continue tous
les titres du genre _la Vie à, aux de, de la, des, du, etc._.Il me semble,
à moi, qu'il y a gain d'information, de commodité de consultation.
Et si tu classais "in vivo" après "in vitro", d'abord on ne tomberait pas,
malgré soi, sur l'interruption causée dans la série par l'"invivable", et
ensuite je t'applaudirais.

>Ici, il prend la saine habitude de considérer que
>l'ordre alphabétique dépend essentiellement de la succession des signes
>alphabétiques... là, on lui explique qu'il n'en est
>rien... Avouez qu'il y a de quoi être perturbé... et de quoi se poser
>deux ou trois questions...

Oui, mais il n'y a pas de signes alphabétiques qui ne soient les signes
alphabétiques de quelque chose qui se passe dans la langue. Si tu veux, et
pour dire ça le plus simplement, il y a de la grammaire dans les termes "in
vivo" et "in vitro" (préposition plus substantif, décliné) et je trouve
bien (oui, ce n'est qu'un jugement de valeur) le classement qui enregistre
ce fait. Il  n'y en a plus dans "invivable".
La différence entre La Fontaine et Lafayette n'est pas syntaxique, c'est un
fait de graphie, uniquement, donc on enchaîne gaiement sans tenir compte de
l'espace.

Digression : il y a quand même un fait syntaxique (déclinaison) chez les
noms propres dans la graphie Du Bellay et non du Bellay, puisqu'elle est
censée enregistrer l'équivalence "Du" = de "de Le".

Amicalement.
Didier Pemerle