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Message : Re: Classement alphabétique

(Alain LaBonté ) - Mardi 25 Janvier 2000
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Subject:    Re: Classement alphabétique
Date:    Tue, 25 Jan 2000 08:56:04 -0500
From:    Alain LaBonté  <alb@xxxxxxxxxxxxxx>

À 14:18 2000-01-25 +0100, Jacques Andre a écrit:
Ce midi j'ai eu l'occasion de chercher le mot << portée >> dans le
Robert (bon, édition de 1966, en 6 tomes).
Voici les entrées que donnait le dit-Robert :

Porte-drapeau ...
Portée : cf. ci-dessous (après porte-voix)
Porte-enseigne ...
...
Porte-voix ...
Portée ...

Que dit le Robert aujourd'hui ? Et les autres dicos ?

[Alain]  Le bibliorom Larousse 1999 et le petit Robert 1997 (que j'ai) ne classent « PORTÉE » (c'est tout ce qui est controversé dans la liste que vous donnez) qu'au début, comme la norme canadienne le ferait, ce qui est très certainement l'ordre alphabétique. Idem pour le grand Robert électronique plus ancien.

[Jacques]
En tout cas je retiens de ça que le Français (pardon le francophone)
moyen ne sait pas comment classer les choses et que finalement la
solution du Robert en 1966 (aider le lecteur) n'est pas trop idiote !

[Alain]  La correction des éditions plus récentes non plus... l'important pour l'humain étant de retrouver ce qu'il cherche. Le problème des entrées doubles (qui nécessitent une exception de confection) est le nombre d'erreurs de toutes natures qui en résultent, tant pour celui qui fabrique un dictionnaire que pour celui qui l'utilise. Dans les annuaires téléphoniques, cela est utile, mais comme c'est fait manuellement, ce n'est pas systématique, et on a du mal à s'y retrouver.

[Jacques]
P.S. Il y a beaucoup de vrais mots comme ça qu'on hésite à classer ?

[Alain]  Exemple :
   vicennal
   vice-président
   vice versa
   vice-versa

 ou

   vice versa
   vicennal
   vice-président
   vice-versa

   ?

   La norme canadienne produit systématiquement la première version, et l'humain s'y retrouve à tous les coups (à plus forte raison si on lui dit que seul l'ordre alphabétique compte, qu'il ne faut pas tenir compte des espaces ou signes spéciaux, ce qu'il fait naturellement de toute manière, selon mon expérience). Le deuxième cas nécessite une décision humaine qui induit en erreur, comme Jean-Pierre Lacroux l'insinuait d'une autre manière hier, et je suis d'accord avec lui. Il n'est pas sûr que l'humain (je ne parle pas du bibliothécaire, je parle du francophone lambda) se retrouve plus avec la deuxième version qu'avec la première, et je parie pour avoir fait de multiples essais que ce n'est pas le cas en général. Même le bibliothécaire, même l'informaticien se gourent avec la deuxième méthode, malgré leurs connaissances des contraintes (qui n'ont pas leur raison d'être et qui sont archaïques, quand on y pense).

Alain LaBonté
Charlesbourg