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Message : Re: ON A TEMPETE

(Jacques Melot) - Vendredi 29 Septembre 2000
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Subject:    Re: ON A TEMPETE
Date:    Fri, 29 Sep 2000 09:21:01 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

 Le 28/09/00, à 15:09 +0200, nous recevions de Thierry Bouche :

Concernant « Re: ON A TEMPETE », Jacques Melot écrit : «
»     L'ambiguïté est sans importance. Ce qui importe c'est l'éventuelle
» perte d'information ; tout le reste est secondaire.

C'est votre crédo du jour, mais il doit être trop subtil pour moi :
l'ambiguïté est  la conséquence immédiate de la perte
d'information.



Oui. Et c'est dire que la perte d'information est bien la cause et donc aussi ce qui importe. Elle engendre une indétermination qui se traduit - parfois - par des ambiguïtés (cas particulier). La notion d'imprécision est plus large que celle d'ambiguïté. Des imprécisions qui ne sont pas des ambiguïtés peuvent être impossibles à préciser, même vaguement.



Le fait que la langue parlée ne distingue pas à et a ne
justifie en rien qu'on renonce à la distinction que l'écrit nous
permet !


Oui (parce que c'est comme ça en français) et non (parce que ce n'est pas nécessaire) : en islandais le mot « á » (diphtongue prononcé ao) désigne d'une part la préposition « sur » et, d'autre part le substantif « rivière » (homographes homophones). La distinction faite par écrit, en français, entre à et a par usage de l'accent grave dans le cas de la préposition aurait pu ne jamais être faite : en français il existe des foules d'homographes. Ex. couvent et couvent (ces poules couvent dans un couvent). On n'en meurt pas, bien au contraire, certains en vivent même. C'est en grande partie ce qui fait que la langue française se prête si bien aux jeux de mots. Ceux qui connaissent les langues germaniques autre que l'anglais le savent bien. L'islandais, véritable Mécano linguistique (Lego pour les plus jeunes), prononcé rigoureusement comme il s'écrit, ne connaît pas le jeu de mot. Tout francophone qui s'y est essayé en a été pour ses frais. Cela pose d'ailleurs de gros problèmes pour la traduction des bandes dessinées : les traducteurs, bien souvent, passent à côté des finesses et, lorsqu'il les saisissent, sont dans l'impossibilité de les rendre en islandais !

   Jacques Melot


A bon chat, bon rat !
A tout faux, un original !
A Melot, sa Vénus, chéri ?

Thierry (souvent prononcé « chéri »)
Bouche (souvent prononcé « bouché »)