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Message : Re : [gut] Utilisation des lettrines (Oudin-Shannon) - Lundi 02 Octobre 2000 |
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Subject: | Re : [gut] Utilisation des lettrines |
Date: | Mon, 02 Oct 2000 13:45:15 +0200 |
From: | "Oudin-Shannon" <liberman@xxxxxxxxxxxxx> |
Des accents sur les capitales? On nous explique: « PASQUA DEGOUTE? » n¹a pas le même sens que « PASQUA DÉGOUTÉ? » C¹est une évidence. De là à affirmer que l¹on est obligé de composer « Édouard m¹a tuer », il y a un glissement que j¹ai du mal à comprendre. Dans un texte courant composé en bdc, l¹absence d¹accents sur quelques capitales ne pose aucun problème de sens. Alors pourquoi placer aujourd¹hui des accents sur les capitales dans le corps d¹un texte composé pour l¹essentiel en bdc ? La compréhension ? Aucune raison. La tradition ? Je cherche en vain dans une casse en plomb les À, Ù, Ô? Il n¹existe en fait que des É, È et Ê. Même pour les petites capitales il n¹y avait d¹accents que pour les E. On trouve ainsi dans le guide de Théotiste Lefevre l¹exemple d¹une couverture de livre (page 128) où l¹on peut lire: CHIMIE ÉLÉMENTAIRE? et plus loin: A ROUEN? sans accent sur le A. Dans son traité (page 55), Henri Fournier nous explique que seuls les E composés en capitales nécessitent l¹accentuation, mais que malheureusement les capitales n¹ont pas de talus en tête et que l¹accent venant en appendice il se détache faute de soutien dés le commencement du tirage. Je ne crois pas me tromper en disant qu¹avec les Monotypes et Linotypes les accents sur les capitales sont impossibles. Il n¹existe aucun argument pour ne pas placer d¹accents sur les capitales d¹un texte courant ? J¹en trouve pourtant deux : Je trouve particulièrement laids les À que l¹on trouve de plus en plus souvent dans les livres et la presse. J¹y vois une préciosité typographique qui prétend à une fausse tradition. L¹interlignage. Si l¹on veut accentuer les capitales il faut interligner suffisamment pour que les accents des capitales ne touchent pas les jambages de la ligne supérieure. Ce n¹est pas toujours possible dans la composition d¹un quotidien ou d¹un magazine par exemple. Aujourd¹hui avec les polices vectorielles on nage dans la confusion sur le corps et l¹interlignage. Si vous prenez par exemple le Linotype Didot redessiné par Frutiger il faut indiquer corps 9,5 pour avoir un véritable corps 10. Si vous accentuez les capitales il faut descendre au corps 8. On nous explique qu¹il faut augmenter l¹interlignage sans comprendre que c¹est le corps des fontes qui est faux. Ainsi dans son guide Porchez nous parle d¹interlignage minimum (12/12), optimum (12/14) et confortable (12/16). Dans l¹interlignage « minimum » le haut des capitales est à un fil du bas des jambages et si l¹on utilise les capitales accentuées les lettres se touchent. Cela prouve que le problème n¹est pas de mettre un interlignage « optimum », mais que le corps indiqué est faux. Pour revenir sur les capitales accentuées je ne vois rien de criminel à composer par exemple des rubriques en capitales sans accents. CINEMA, VIDEO? ne me semblent pas poser de graves problèmes. Même le choix d¹une couverture composée entièrement en capitales sans accents me semble possible. Un secrétaire de rédaction peut facilement réécrire PASQUA DEGOUTE PAR L¹AFFAIRE MERY il suffit d¹écrire : L¹AFFAIRE MERY DEGOUTE PASQUA. Il est vrai que cette pratique ne peut être que ponctuelle et qu¹une charte graphique qui impose de composer tous les titres en capitales non accentuées ne peut poser que des problèmes. Jérôme Oudin
- Re: [gut] Utilisation des lettrines (accents fautifs), (continued)
- Re: [gut] Utilisation des lettrines (accents fautifs), Thierry Bouche (10/10/2000)
- Re: [gut] Utilisation des lettrines (accents fautifs), Olivier RANDIER (06/10/2000)
- Re : [gut] Utilisation des lettrines, Jean-Denis (08/10/2000)
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- Re: Re : [gut] Utilisation des lettrines, Lacroux (02/10/2000)