Toujours les accents + hauteur de l'obit

[Olivier RANDIER <orandier@xxxxxxxxxxx>]

On évoquait le problème esthétique du À. Personnellement, il ne m'a jamais
gêné. Par contre, même si je maintiens tout ce que j'ai dit, il y a une
autre cap accentuée que je trouve souvent mal foutue et dont, curieusement,
on n'a jamais parlé, il me semble, c'est le Î. Ça m'est arrivé quelquefois
d'avoir à composer Île-de-France, et il faut bien reconnaître que, la
plupart du temps, c'est la cata. C'est avec ce genre de mots qu'on comprend
l'intérêt des accents aplatis sur les caps.
C'est particulièrement affreux avec des caractères à empattements dont
l'obit des ascendantes remonte exagérément au-dessus de la hauteur d'oeil
des caps. Ce qui m'amène à la question suivante : ce dépassement de l'obit
a, à mon sens, pour objectif de compenser optiquement l'effet de réduction
dû à la pointe de l'obit (de la même façon qu'on fait déborder les lettres
A, V, W pour éviter qu'elles paraissent trop petites). Or, j'ai constaté
que, dans un certain nombre de fontes, ce dépassement pouvait être tel que
quasiment tout l'obit se trouve au dessus de la hauteur d'oeil des caps.
J'ai toujours trouvé ça abominable. Et là où ça devient carrément absurde,
c'est quand des linéales (donc sans obit) présentent ce dépassement. Le
pire étant le Futura, dont j'admire les capitales, mais dont je n'aime
guère les bas de casse, notamment à cause de ce dépassement, qui, en plus,
le rend impossible à interligner correctement.
Qu'en pensez-vous ?

Olivier RANDIER -- Experluette		mailto:orandier@xxxxxxxxxxx
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Experluette : typographie et technologie de composition. L'Hypercasse
(projet de base de données typographique), l'Outil (ouvroir de typographie
illustrative).