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Message : Re: Toujours les accents + hauteur de l'obit

(Thierry Bouche) - Vendredi 06 Octobre 2000
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Subject:    Re: Toujours les accents + hauteur de l'obit
Date:    Fri, 6 Oct 2000 17:58:28 +0200 (MET DST)
From:    Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>

Ce message a mis 17 heures pour arriver dans ma boîte ! L'irisa
sommeille ?

Concernant « Toujours les accents + hauteur de l'obit », Olivier RANDIER écrit : «
» On évoquait le problème esthétique du À. Personnellement, il ne m'a jamais
» gêné. 

Moi non plus, en fait j'ai tendance à l'aimer. Une fois tout de même,
avec un programme qui plaçait les accents en les centrant sur la
chasse du caractère, j'ai vu un À italique dégingandé qui semblait
courir  plus vite que son accent ;-)

» on n'a jamais parlé, il me semble, c'est le Î.

Le Ö, le Ü  ou le "Y sont parfois bizarres aussi. Les fontes avec
accents applatis les placent souvent trop bas.

»   ce dépassement de l'obit
» a, à mon sens, pour objectif de compenser optiquement l'effet de réduction
» dû à la pointe de l'obit

Je ne sais pas. C'est une caractéristique des humaldes qui
reproduisent plus probablement les usages manuscrits de l'époque. Une
humane incunable comme le Poliphilus a des caps tellement petites
qu'on les distingue à peine des petites caps. Ça n'est pas
désagréable, surtout si la police est de petit oeil, avec de grandes
hampes : aligner les capitales et les hampes rendrait les premières
gigantesques. Et puis moi j'aime bien cette espèce de broussaille qui
dépasse d'une ligne de texte : le t affleure, les f forment des
voûtes variées au gré des ligatures, les b ou d se dressent, les caps
jouent des coudes...

Les polices utilitaires de gros oeil où tout est aligné au plus juste
semblent s'imposer par avance la « contrainte du prisonnier » !

(bon, j'élude les éventuels dérapages du genre matins sensuels/cousins
germains...)


Thierry Bouche
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  « Ils vivent pour vivre, et nous, hélas ! nous vivons pour savoir. »
				Charles Baudelaire, Paris.