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Message : Accent sur les capitales, espaces et ponctuations

(Oudin-Shannon) - Lundi 09 Octobre 2000
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Subject:    Accent sur les capitales, espaces et ponctuations
Date:    Mon, 09 Oct 2000 14:16:18 +0200
From:    "Oudin-Shannon" <liberman@xxxxxxxxxxxxx>

10 000 excuses, en picas,12 lignes interlignées 12 = 12 cicéros picas, comme
12/12 en Didot = 12 cicéros Didot. Mais je ne vois pas en quoi le Didot
aurait par nature plus d¹espace en tête de la lettre. Sauf à utiliser une
matrice conçue en picas pour la tranférer dans un interlignage Didot.
Ou alors si l'on adopte demain une unité de mesure plus grande pour les
chaussures, mes pieds seront plus à l'aise ?

Je sais bien que les accents sur les capitales venaient en débord, mon
problème c¹est que je pense qu¹ils devraient être inclus dans l'interlignage
pour ne pas toucher le jambages de la ligne supérieure, particulièrement
pour les titres et les textes composés sur une petite justification.
Dans la presse, par exemple, on peut désirer des titres le plus compacts
possible. L'accentuation des capitales rend se choix impossible. Regardez
les titres de Libération et de Marianne, les lettres se cognent déjà à cause
d'un mauvais rapport corps/interlignage alors qu'ils ne mettent pas
d'accents sur les capitales.

A moins de croire que « la forme n'est que la forme du fond », je ne crois
pas au rapport mécanique entre les positions idéologiques et culturelles
d'un journal et son traitement typographique.
Pitié sur sur la « nature » des anglais ! Autant dire que le français sait
et que l'anglais c'est laid...

Le gris du français n'est pas celui de l'anglais ? Oui, les mots n'ont pas
la même longueur, la fréquence des espaces inter-mots n'est donc pas la
même, la fréquence des lettres aussi ; comme pour l'allemand et toutes les
autres langues. Même dans Libération qui ne respecte pas les usages sur les
espaces liés à la ponctuation, leur gris reste un gris spécifiquement
français. Je ne défend pas les pratiques de Libération, je cherche seulement
à les analyser et je pense (même si je ne suis pas d'accord avec eux) qu'il
y a quelques raisons valables pour les expliquer.

N'est-il pas un peut simpliste de sous-entendre qu'entre deux usages il y en
a un fondé sur l'ignorance ?

Quelqu'un peut-il me dire quel est le seul bon usage entre les propositions
suivantes :
É. D. F. (CAP accentuée + point + espace)
E. D. F. (CAP non-accentuée + point + espace)
É.D.F. (CAP accentuée + point sans espace)
E.D.F. (CAP non-accentuée + point sans espace)
ÉDF (CAP accentuée sans points)
EDF (CAP non-accentuée sans points)
Cela fait 6 usages pour un malheureux sigle.
On peut encore ajouter des variantes :
l'espace entre les E, D, F et le point n'est pas opiquement identique.
Convient-il de réduire l'approche entre le D et le point et entre le F et le
point,
ou alors d'augmenter l'approche entre le E et le point ?
Grave question qui nous fait arriver à 14 variantes...
Comme dirait le capitaine Haddock, faut-il dormir avec la barbe au-dessus ou
en-dessous des draps ?

Jérôme Oudin