Re: Accent sur les capitales, espaces et ponctuations

[Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>]

» Dans la presse, par exemple, on peut désirer des titres le plus compacts
» possible. L'accentuation des capitales rend se choix impossible.

ça dépend un peu de ce que vous mettez dans « le plus possible »...
Si l'accentuation des capitales fait partie des impératifs, ce choix
est possible, mais pas certaines extrémités... C'est un problème de
limites : vous refuser de supprimer l'intermot, mais vous tolérez de
liquider les fines, vous zigouillez certains accents mais pas
tous. Qu'est-ce qui fonde _vos_ limites ? Pourquoi les vôtres
seraient-elles plus pertinentes que les miennes ?

» Regardez
» les titres de Libération et de Marianne, les lettres se cognent déjà à cause
» d'un mauvais rapport corps/interlignage alors qu'ils ne mettent pas
» d'accents sur les capitales.

Mauvaise maquette. Changer de maquette.

______________________________

Un truc dont on a peu parlé jusqu'à présent, c'est l'aspect esthétique
d'une ligne en caps : c'est essentiellement rectangulaire
contrairement aux bdc. Les accents perturbent cet alignement mais,
bizarrement, les Q, Ç aussi, parfois les J, ce qui ne semble gêner
personne. 

Cette question d'alignement semble tout de même assez cruciale pour
que l'IN ait fait graver des poinçons avec une version des caps
accentuées où l'accent est déporté à droite du caractère (E') ou
encore, où le tilde sur le N est un simple trait horizontal coincé
entre les empattements supérieurs. L'idée d'avoir un seul accent sur
le E, qui est une très fine barre horizontale, semble dater de la
photocompo. Tout ça est certes très laid, mais prouve qu'il y a un
conflit durable entre la volonté d'aligner les lignes en cap et de
respecter l'orthographe.

Thierry Bouche
__
  « Ils vivent pour vivre, et nous, hélas ! nous vivons pour savoir. »
				Charles Baudelaire, Paris.