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Message : Re: chapitre premier, chapitre second...

(DP) - Vendredi 10 Novembre 2000
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Subject:    Re: chapitre premier, chapitre second...
Date:    Fri, 10 Nov 2000 23:20:18 +0100
From:    DP <didpem@xxxxxxxxxxx>

>DP a écrit :
>> Vous vous demanderez peut-être : pourquoi le premier en toutes lettres et
>> la suite, s'il y en a plus de deux, en chiffres romains ? La seule réponse
>> honnête que je puisse donner, c'est que je n'en sais rien, c'est comme ça
>> que j'ai appris, et je n'ai, jusque-là, même en y réfléchissant, rien
>> trouvé à redire à cet usage.
>
>peut-être parce que ça obligerait à un pas joli Ier (er sup) ?
>
>Th. B.

C'est vrai, mais ça n'empêche pas de composer "François Ier" ("er" en
exposant).
Ce que je me dis, en fait, c'est que tout se passe comme si "premier" était
une notion positionnelle et que ce qui vient à sa suite, pourvu que ce soit
supérieur à un, et seulement si c'est supérieur à un (sinon c'est "second",
notion positionnelle également), est numérique. Enfin, voilà comment je me
le dis dans mon jargon interne, qui n'est peut-être pas très partageable.
Il me semble qu'on entre là dans une région hypodermique de la langue, mais
il ne serait pas étonnant, ni illogique, que certaines bizarreries de
l'usage typographique, ou tout simplement graphique, soient déterminées de
loin, indirectement, par ce qui se passe à ce niveau. Par exemple, un
"vingt" et un "cent" seraient des "objets" numériques (quatre cents mètres,
quatre-vingts ans) comme l'indique le "s" final, alors que "mille", qui est
pourtant une unité de mesure linéaire, ne fonctionne pas comme un objet
numérique (trois mille ans), mais comme un chiffre invariable écrit au
long.
Bon, je laisse refroidir le fer à friser le hors-charte.
Cordialement.
Didier Pemerle