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Message : Re: URL sur papier

(Jef Tombeur) - Samedi 04 Août 2001
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Subject:    Re: URL sur papier
Date:    Sat, 4 Aug 2001 14:06:21 +0200
From:    "Jef Tombeur" <jtombeur@xxxxxxx>

----- Original Message -----
From: "Philippe Jallon" <philippe.jallon2@xxxxxxxxxx>

>Et si l'URL s'étale sur plus d'une ligne, n'utiliser aucun signe
de
>division : le caractère de césure fausse le libellé de l'URL et
le
>caractère ¬ est inconnu de la plupart des lecteurs.
 >(...) chasser ce trait d'union à la ligne suivante.

Bien sûr, avant d'adopter le car. ¬, j'avais soit recours à des
circonvolutions (visitez le site de XXX, en particulier la page
YYYY.html), soit je me résignais à ne pas utiliser de signe de
division...
Comme "la plupart des lecteurs" (en fait, l'immense majorité des
lecteurs, y compris ceux des magazines informatiques "grand
public" d'il y a six-sept ans, qui recourraient majoritairement au
symbole des ciseaux en fin de ligne pour signifier que, là, oui,
on pouvait "couper" le code), ce car. m'était "pratiquement"
inconnu (vu sur des tables de car., sans en connaître la
signification).
C'est, je crois me souvenir, Th. Bouche qui m'indiqua sur cette
liste qu'il s'agissait du "signe négation". On aurait pu préférer
presque n'importe quel signe (sauf le tilde, encore très présent à
l'époque dans les URL), comme par ex., celui du nouveau sheckel
(ortho. pas garantie, voir par ex. Arial OT), qui est un signe
monétaire inconnu d'une large majorité de lecteurs... Un signe
présent sur la plupart des claviers, tel le ^ aurait, d'un point
de vue pratique, été préférable.

Je crois que plusieurs facteurs d'usage entrent en jeu...
Si je compose sur papier image-et-net.com, et que le lecteur le
saisit à l'identique, la plupart des navigateurs actuels
afficheront la page <title>Image et net - Grahisme et
multimedia</title>. Idem si j'avais image-et-net.com. (.com.) sur
le papier et dans la fenêtre de saisie du navigateur.
Mais je suis prêt à parier que pratiquement aucun lecteur n'ira
saisir com. (avec le point après le com).
Parce qu'une large majorité de lecteurs (très large depuis que des
chroniques sont publiés dans les magazines féminins, de programmes
de télévision, etc.) est familiarisée désormais au nommage. Mais
dans la pratique, cela ne change rien, on accède à la même page
(pas vérifié avec Netscape, mais ça marche avec un MSIE récent).
Les habitudes des lecteurs, des webmestres sont à prendre en
compte (à ce propos, désormais, on est piégés : certains sites
sont conçus pour ne plus afficher que l'URL du site, sans aucune
indication de page, d'autres affichent une immense suite de signes
qu'aucun compositeur ne voudrait prendre la peine de reproduire
hormis par coupé-collé, et ces chaînes sont pratiquement
ingérables ; et de plus, je vois mal un lecteur prendre la peine
de les reproduire).

Les habitudes de ceux qui rédigent et saisissent sont aussi à ne
pas négliger. À un moment, ma règle (adoptée par les autres
intervenants) consistait à avoir www.abcd.xxx (sans http://
devant) et http://abcd.xxx. Et l'affectation d'une couleur
"maison" (un bleu sombre figurant dans tous les gabarits) fut
aussi "surajoutée". Or, il arrivait toujours que quelqu'un oublie
le http:// ou d'affecter la couleur "conventionnelle". J'estime
qu'aujourd'hui, la forme .xy ou .xyz ou .wxyz (point suivi de deux
ou trois ou quatre car., intuitivement perçus comme composants de
l'Url, même si, à l'avenir, le Kosovo obtiendra peut-être un .ks,
les sous-domaines "info", "ong" ou je ne sais quoi, apparaîtront
possiblement) est un marqueur suffisant pour signifier "cette
chaîne est une adresse réticulaire".
Maintenant, que l'on ne divise pas les URL en fin de ligne ou que
l'on insère le car. ¬ est quasiment équivalent (la combinaison de
touches est plus simple sur Mac que sur PC mais on peut affecter
aisément un raccourci sur un clavier PC pour obtenir ce ¬, mais il
est vrai que s'abstenir et ne pas diviser est légèrement plus
rapide puisque, de toute façon, il faudra insérer un retour
forcé). En revanche, je ne me vois pas couper le site en question
ainsi : image-e/t-net.com ; j'estime aussi que, pour la facilité
de lecture (dépendant d'habitudes ancrées de longue date), le
lecteur "s'attend" à trouver un signe de division placé là où on
le mettrait (suivant en cela les règles communément appliquées des
codes typo, soit par ex., entre ex et act pour exact si on ne peut
l'éviter, et non entre exa et ct). Si on ne peut éviter
image-e¬t-net.com (en pratique, c'est plutôt un mauvais exemple),
je préfère encore ça à image-e/t-net.com (ou / marque le retour
forcé), et ex¬act au lieu de ex/act.
Et pour le site www.ex-act.com (il existe réellement, allez voir
"the blinking ex-act star" si cela vous chante ; notez que
www.exact.org existe aussi et est à vendre), je laisserai
www.ex-/act.com (le signe de division étant là un trait d'union et
devant être saisi, il sera conservé en cas de redéploiement du
texte) tandis que je composerai www.ex¬act.org s'il en était
besoin.
On peut penser qu'il s'agit d'une simple question de "goûts et de
couleurs" (ne pas diviser vs adopter un signe conventionel de
division des URL). Et je dois avouer que seule l'impression – le
"sentiment" – d'un manque, lorsque je ne divisais pas les URL, m'a
fait pencher pour la mise en pratique de l'usage du ¬. Je n'ai
finalement qu'un seul argument "solide" (hum...) à avancer :
l'essayer, c'est l'adopter ;-)
Cela évite en tout cas d'avoir à chasser le trait d'union à la
ligne suivante comme le suggère Philippe... Piêtre avantage,
certes.