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Message : Re: Ligatures avec lettres accentuées

(Alain Hurtig) - Mardi 11 Décembre 2001
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Subject:    Re: Ligatures avec lettres accentuées
Date:    Tue, 11 Dec 2001 06:00:18 +0100
From:    Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxxxxxx>

At 16:39 + 0100 10/12/01, Jacques Andre wrote :
>même les
>fontes francococoricofrançaises n'offrent en général rien pour ça !
>
Sans doute parce que c'est tellement complexe à gérer (faut le faire à la
main lorsqu'on utilise XPress, et ça met en échec les algos de césure) que
personne de sensé n'utilise les ligatures techniques.

Sans compter l'ignorance : ligaturer f et i, ce n'est pas compliqué dans
XP, puisqu'il le fait automatiquement (mais pas « ff » même lorsque la
police Expert existe !). Il suffit de lui demander poliment, mais presque
personne ne le fait..

>Je suis donc intéressé par le nom de fonte ayant une ligature fî !
>
Moi z'aussi, juste par curiosité.

------------
Suite au mail de Jacques, je me suis replongé dans le Cahier Gutenberg
qu'il cite en référence. Toujours avec le même ravissement : c'est vraiment
un enchantement et une découverte - ne pas hésiter à le lire !

Depuis sa parution, quelques polices à ligatures ornementales et techniques
ont été publiées me semble-t-il, surtout chez les fondeurs un peu fondus...
Ligatures surtout adaptées à la titraille, et largement spécifiques à la
langue anglaise (ligatures en « TH » et « Th », par exemple, comme dans
l'adorable_Mrs Eaves_). Elles demanderaient à être adaptées, non seulement
aux langues nationales, mais à chaque boulot, spécifiquement : c'est
difficilement compatible avec les conditions de production (sans parler de
l'ignorance citée plus haut).

Le problème des ligatures techniques reste entier... Je n'ai pas vu
comment, dans OpenType, on pourrait faire de la substitution automatique
sur des ligatures qu'on aurait inventées (non standards, quoi !) Si
quelqu'un a des informations là-dessus, ce ne serait pas de refus.
-- 

« Quand on n'a plus rien à désirer, tout est à craindre ; c'est une
félicité malheureuse. La crainte commence où finit le désir. »
   Baltasar Gracian, L'homme de cour.