Archive Liste Typographie
Message : Re: la cédille (& Biblio)

(Jef Tombeur) - Lundi 21 Janvier 2002
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re: la cédille (& Biblio)
Date:    Mon, 21 Jan 2002 11:14:17 +0100
From:    "Jef Tombeur" <jtombeur@xxxxxxx>

>From: "Thierry Bouche" <thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>
>Subject: la cédille


> Bon, je ne sais pas si la biblio de Méron répondrait à ma question, mais
> les quelques livres dont je dispose sont assez nettement insuffisants...
>
Dans la biblio de J. Méron, hormis quelques textes (préface demandée à F.
Baudin), introduction, divers textes, on a deux parties (en fait huit).
La première partie, celle des manuels (de typographie) en français, comporte
près de 250 références...
On a le titre et les ref. développés des ouvrages, et surtout, les sommaires
ou tables des matières.
Ainsi, le Jean Dumont de 1894, _Vade-Mecum du Typographe_ (V, M, T puisque
c'est la graphie du titre original), occupe toute une page (A4) avec 62
lignes de sommaire en c. 9 interl. 11.

C'est ainsi que, par ex., on peut retrouver que B. Vinçard, en 1806,
s'adornait du titre de _typographiste_ (pour lui, inventeur dans le domaine
de la typo). On voit aussi, au fil des pages, qu'en ponctuation, on a le
soupir, la pause, le guidon, etc., des versions estimées plus esthétiques du
point d'interrogation ouvrant utilisé pour l'espagnol, etc.

J. Méron me signale qu'il ne s'est pas spécifiquement intéressé à la
question de la cédille, donc ne peut, impromptu, te citer des références,
mais il estime que tu en trouveras. Malcolm Bechwith Parkes, dans son _Pause
and Effect_, de 1992, devrait, selon lui, certainement aborder le sujet
puisqu'il s'agit d'une histoire de la ponctuation...

En général, autant que possible, les bibliothèques publiques où trouver les
ouvrages et les consulter, sont mentionnées (mais pas systématiquement : on
n'a pas les références de certaines bibliothèques privées ou en province,
celles de la bib. des Arts Graphiques - pour cause : elle était
difficilement accessible, ne l'est plus du tout depuis peu - et ce serait un
autre travail, d'établissement de fiches).

La démarche provient du besoin de répertorier un maximum d'ouvrages de
langue française (et d'autres, à l'occasion, cf. le Parkes, quelques autres
; et 28 pages de ref., avec ou sans sommaire, surtout lorsqu'il est question
de ponctuation ou d'un traité important, comme celui de Joseph Moxon qui
couvre une page, pour les ouvrages en langues autres que le français).

Il y a, ça et là, parfois pour combler des pages creuses, des illustrations.

Le classement est chronologique, mais il y a une table des auteurs... Table
sur 17 pages, tj. en c. 9, avec 130 noms d'auteurs par page... Sachant qu'il
y a souvent, plusieurs titres par auteurs (Moxon, trois titres).

Pour le moment, la liste compte deux souscripteurs consentant un prêt
(envoyé 8, rue Maillard, Paris 11) pour favoriser la parution rapide de
l'ouvrage...

Voici ce qu'il m'en dit :
« Pour moi, il est impensable d'établir un code, voire de légiférer sur
l'orthotypo, sans avoir fait une recherche historique sur le sujet... Mes
_Études critiques_, c'était un coup de gueule à propos de l'orthodoxie qui
se dégage des divers codes contemporains, le _Lexique_, le _Romand_, etc.
J'ai d'ailleurs mentionné à deux ou trois reprises que les positions ou
points de vue exprimés étaient calqués sur cette supposée orthodoxie, sans
pour autant que je sois d'accord avec ceux-ci. Après ce travail de recherche
bibliographique, et d'autres recherches, prises de notes, fiches établies à
partir de ces manuels - plusieurs centaines de pages de notes en c. 9, et
c'est loin d'être terminé - je peux effectivement penser à dégager les
constantes d'une possible norme orthotypographique... »

Ce qui lui semble important, c'est de dégager les points d'accord entre les
divers auteurs. Car il y a effectivement, dit-il, des règles de base
(vision, lisibilité, respect du lecteur, esthétique...) qui fondent le
discours.

F. Baudin, R. Chatelain, et diverses personnes consultées auxquelles des
épreuves ont été présentées lui confirment que ce travail n'a jamais été
fait sous cette forme en langue française. Il a donc, et la Convention
typographique aussi, estimé qu'il fallait publier.

Jacques André a eu communication des premières épreuves (144 pages sur 344
actuellement, plus celles à venir) : lui demander son opinion...