Re[3]: Petites capitales

[Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxx>]

At 15:04 + 0100 2/02/02, Thierry Bouche wrote :
>retrouve plus). En revanche, si la présence d'une fonte "all small" va
>bien dans mon sens, celle d'une "all petite" m'ennuie un peu...
>
Pourquoi ? C'est juste une afféterie dans les noms. Mais d'autres jeux de
polices comportent une « titling », ou une « headline », qui remplit le
même office.

>non, tu n'as pas lu d'assez près la subtile nuance
>
Ça doit être trop subtil pour moi, alors. Parce que je n'ai rien compris ;-).

>On peut imaginer que les vendeurs de fontes conçoivent leurs produits de
>façon sensée, donc qu'ils fournissent des petites caps qui fonctionnent
>pour composer d'assez longs morceaux de textes de façon lisible.
>
Mais ce n'est pas fait pour, non plus...

>dobe garamond qui sont tout de même
>plutôt des caps petites
>
Olivier avait magistralement démontré qu'en effet, mais je ne me souviens
plus de la démonstration. Enfin, il se fera un plaisir de nous la refaire,
s'il ressort de son bain !

>Tout le monde sait qu'il faut interlettrer les
>capitales pour obtenir quelque chose de lisible en tout-cap.
>
Bof !

>Mais
>les vraies petites caps ne sont pas des caps réduites, elles chassent
>plus, elles ont des contrepoinçons un peu augmentés, des proportions
>conçues pour se mêler mieux avec les bdc, autant de choses qu'on ne
>demande pas à des capitales de petit corps (enfin, si, un peu, pour
>partie...).
>
Oui, là je te suis tout à fait (dans les polices à empattement, les
attaques sont subtilement différentes, aussi... Évidement, en corps 8, ça
se voit peu...) Tout est fait pour que le gris typographique reste
homogène. À contrario (pas taper pour l'accent sur le « À », merci. Ouch :
JiPé j'ai dit : pas taper - vl'a que Prolexis me reproche la « faute »,
maintenant) quand on emploie des fausses petites caps, leurs défauts
sautent aux yeux, même dans les petits corps, et même si on les déforme un
peu en les élargissant pour rattraper un poil de graisse.

>Ben oui, qu'ils sont bêtes, les créateurs qui ne crènent pas les caps
>entre elles, qui oublient les caractères accentués, qui produisent des
>petites caps sans les tester... et qu'ils sont nombreux !
>
Nan. Sont pas bêtes, mais oublieux d'un marché minoritaire, peu intéressant
pour eux, et qui se manifeste peu auprès d'eux.

Je regrette presque que tu aies si facilement cédé sur cette question des
polices de Mrs Eaves, parce que ça nous aurait donné l'occasion de signaler
à la jolie Suzanne, peut-être à l'heure du bain, que dans la vieille Europe
aussi, des gens lisent, écrivent... et composent !

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« Quand on n'a plus rien à désirer, tout est à craindre ; c'est une
félicité malheureuse. La crainte commence où finit le désir. »
   Baltasar Gracian, L'homme de cour.