Archive Liste Typographie
Message : Re: Question du vendredi 1.

(Didier Pemerle) - Vendredi 22 Mars 2002
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re: Question du vendredi 1.
Date:    Fri, 22 Mar 2002 10:46:21 +0100
From:    Didier Pemerle <didpem@xxxxxxxxxxx>

>Bonjour,
>
>Je suis en train de lire le Traité de la ponctuation française de Drillon,
>chapitre parenthèses. Il y a une chose qui choque profondément l'informaticien
>(ex lispien de surcroit) dans ses exemples : dans le cas de parenthèses
>imbriquée, sont utilisées autant de parenthèses que de niveau d'imbrication :
>
>bla bla bla (bla bla bla ((bla bla))).
>(pages 259 et 276).
>
>L'informaticien, donc, est choqué, mais d'un autre côté, cela me semble pouvoir
>aider le lecteur non habitué aux imbrications multiples. C'est la première
>fois que je vois un tel usage. Est-il courrant ?

Non. À part Raymond Roussel et Paul Fournel, qui l'emploie, semble-t-il, parce que Roussel l'a employée et parce que c'est son bon plaisir de l'employer, je n'ai vu jamais personne nulle part se servir de ce qui n'est, à mes yeux, qu'une curiosité. L'emboîtement de parenthèses est une solution de remplacement à la succession de phrases qui est la forme la plus courante d'un texte à lire. Bref, c'est une préciosité (terme non péjoratif). Quant à l'exemple de Ponge, c'est une joliesse peu digne de ce qu'il écrit, dans la mesure où la parenthèse ouvrant incise, qui n'ajoute ni ne retranche rien au pouvoir interrogatif du point d'interrogation est formellement inutile.
Normalement, une parenthèse se réalise par des crochets à l'intérieur d'une parenthèse, notamment, dans des textes genre :
"Il peignit ses plus belles toiles (/Zorglub/ [Moisson d'Eté], 1896 et /Glubzor/ [Feuillage d'automne], 1897) dans la banlieue de Tirana."
Cordialement.
Didier Pemerle