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Message : Re: Instituteurs et pinailleurs...

(Jef Tombeur) - Mercredi 18 Septembre 2002
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Subject:    Re: Instituteurs et pinailleurs...
Date:    Wed, 18 Sep 2002 15:41:55 +0200
From:    "Jef Tombeur" <jtombeur@xxxxxxx>

> De :
> (celle de Jacques André ?) vous
> expliquez  ceci : * Dans les énumérations ou les palmarès il est
> préférable d'utiliser 1er, 1re, 2me... qui ont l'avantage de s'écrire
> avec le même nombre de caractères.

Oui, j'imagine que l'Académie de rattachement de Jacques André est bien
celle de Rennes...
Ce qui prouve une fois de plus que les collectivités (entreprises,
organismes) méconnaissent les compétences de leurs membres (mais bon, je ne
vois pas non plus trop J. A. hanter les couloirs du Rectorat et des
instances académiques, il a certainement mieux à faire). Mais cette
considération est un peu hors-sujet...
Le document typo.doc présent sur le site recèle aussi d'autres petites
choses à mon avis disgracieuses, par ex. la forme X-me- (me en exp., et non
le seul e exp.) pour un arrondissement...
Maintenant, tout document faisant mention de mon dada trouve grâce à mes
yeux ;-)
(Cf. - le tiret de séparation conditionnelle autorise une coupure de mot. Il
peut être introduit manuellement ou être inséré automatiquement par la
fonction coupure du logiciel. Il peut être ignoré par le logiciel si la mise
en page est modifiée. Il est souvent visualisé à l'écran à l'aide du
caractère ¬.)
Je me demande simplement quel(s) texteur(s) en tiennent compte de la
sorte...
Mais j'ai d'autres indulgences... J'apprécie certaines formulations un peu
plus explicites que dans d'autres codes ou marches, donnant quelques
indications explicatives, et ces renvois souvent pertinents.
En fait, dans les codes on a généralement trois types de principes basés sur
:
- ce qui ressort du respect de la langue ;
- ce qui relève de l'esthétique ;
- ce qui facilite l'exécution (praticabilité).
Avec, très souvent, des compromis entre deux de ces principes (voire les
trois). Lesquels entrent souvent en conflit (ce qui facilite l'exécution
peut ou non nuire à l'esthétique).
Et le style très normatif de ces documents (rendu en partie nécessaire pour
en faciliter la consultation) fait que, (trop) fréquemment, l'essentiel
n'est pas énoncé (un code vise à faciliter tant la réalisation, soit à
simplifier le travail de l'auteur et de ceux qui lui apportent leur
concours, que l'aisance de lecture, soit une compréhension plus rapide du
contenu).
Les codes omettent toujours d'ailleurs de signaler que remanier une phrase
est souvent la manière la plus efficace de procéder (« normal » : cela tient
à leur histoire, leur public, leur usage le plus courant). Concilier la
nécessité de faciliter la consultation des codes et ce qu'il serait
souhaitable de faire en ce sens, soit d'aborder, à l'aide d'exemples, les
cas qui relèveraient d'un travail de relecture ou de secrétariat de
rédaction, n'est pas aisé...
Si on reprend l'exemple incriminé (celui d'un palmarès), si le but est de
faciliter la réalisation sans nuire à la compréhension, pourquoi ne pas
suggérer 1r pour « premier » ou « première » ? L'usage est bousculé, la
facilité de lecture et la compréhension en pâtissent-elles (j'admets que la
facilité de lecture des personnes rôdées à l'usage le soit : ils buteront
sur ce nouvel usage qui les choque) ?
Selon la force de corps, la disposition, etc., passer er et e en exposant
suffira souvent à ne pas nuire à l'harmonie visuelle... En fait, pour une
composition très soignée, selon le logiciel employé, le contexte de la
liste, on va se créer des taquets de tabulation, et jouer finement sur
l'espacement...
Et la réalité est que, selon les nécessités de la mise en page, on peut se
passer ou non de faire précéder les noms des ces 1er, 1ère, 2e, etc., en
mentionnant simplement quelque chose comme :
« Voici les primés et nominés de » , ou « Voici, dans l'ordre, les
récipiendaires des prix, accessits et mentions de » (ce qui suppose un
interlignage légèrement supérieur entre primés, accessits et nominés, sans
avoir besoin d'utiliser ces mots en entrées).
La réalité est aussi que, si on doit mentionner l'intitulé complet des
récompenses (du genre, Grand prix (prix Machin-Chose); deuxième prix (prix
Truc-Bidule), troisième prix (prix d'excellence de la Fondation duchesse de
Trifouillis), etc., on va sans doute composer au long.
Au-delà de la validité de ce qui précède à propos de cet exemple (chacun
peut trouver critiquable - au fait, pourquoi praticable et pas criticable ;
faudrait-il criticailler pratiquable ? - ce que je suggère, trouver des
solutions plus appropriées selon le type de document), je pense qu'on ne
peut pas tout demander à un code.
Le document, qui s'apparente d'ailleurs plus à un _Guide du
correspondancier_ qu'à un code par endroits, prête le flanc à bien d'autres
critiques (notamment, ce mélange d'emploi des guilles, et J. André n'aimera
sans doute pas le passage en anglais sur l'ISO), mais j'ai vu aussi pas mal
de choses posant question dans divers ouvrages « plus autorisés ».