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Message : Re: [typo] Typographie des journaux

(Thierry Bouche) - Vendredi 07 Mars 2003
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Subject:    Re: [typo] Typographie des journaux
Date:    Fri, 7 Mar 2003 13:16:54 +0100
From:    Thierry Bouche <thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>

Le vendredi 7 mars 2003 à 12:29:10, Jean-Luc Tomasi écrivit :

JLT> Bonjour,

JLT> Dans le cadre d'un travail de fin d'études, je
JLT> travaille sur la typographie dans les journaux. Je
JLT> voulais poser la question au groupe pour savoir en
JLT> fait à quel genre de production sont destinées toutes
JLT> ces règles que l'on trouve dans les codes et autres
JLT> manuels. Est-ce principalement pour la publication des
JLT> livres ou valent-elles pour toute production écrite ?

On peut supposer que ce qui se trouve dans les livres de Guéry, publiés
par le CFPJ, concerne a priori plutôt la presse !

La plupart de ces règles concerne la lisibilité, elles sont d'autant
plus importantes pour la presse qu'elles permettent une lecture rapide
et sans retour. La plupart des insécables, par exemple, sont justifiées
par le fait qu'on ne peut savoir ce que signifie le premier terme seul
sans avoir vu le second. Il faudrait alors remonter d'une ligne pour
comprendre le sens du tout. C'est la langue française, l'efficacité de
la lecture qui déterminent les règles, et non la largeur des colonnes !


JLT> Etant donné la forme du journal, je me demandais
JLT> également s'il existait une certaine marge de
JLT> manoeuvre vis-à-vis de certaines règles.

On est bien obligé de constater que oui !
On est bien obligé de constater que c'est terriblement pénible de subir
des coupes hasardeuses, de l'interlettrage qui fait le chewing-gum, de
devoir remonter d'une ligne pour savoir de qui l'on cause, etc.

Maintenant, certaines règles orthotypographiques, qui sont plutôt du
côté de la marche ou de la maquette, varient selon le type de
composition : on a plus de temps pour faire un livre que pour imprimer
un journal, et le lecteur aura peut-être plus le souci du détail.
L'emploi des petites capitales pour les siècles, l'espacement, le gras,
seront souvent traités de façon différente.

Quant à la composition en colonnes d'une quinzaine de signes, on peut se
demander s'il existe des raisons non oulipiques de s'imposer de telles
contraintes...


 Thierry Bouche