Archive Liste Typographie
Message : Re: [typo] Polices maison [était Petit Robert] (Jef Tombeur) - Vendredi 16 Mai 2003 |
Navigation par date [ Précédent Index Suivant ] Navigation par sujet [ Précédent Index Suivant ] |
Subject: | Re: [typo] Polices maison [était Petit Robert] |
Date: | Fri, 16 May 2003 12:46:06 +0200 |
From: | "Jef Tombeur" <jtombeur@xxxxxxx> |
From: "d. collins" <dcollins@xxxxxxx> >> l'_Oxford English Dictionary_ >La version CD-Rom est livrée avec des polices maison, Plantin OUP, Arial >OUP, et des polices pour le grec, etc. Qui en sont donc, sans en être (vu le contexte de la discussion). Puisqu'il s'agit de versions des Monotype conservant les noms d'origine. Les polices maison stricto sensu, dites d'identité visuelle de société ou de marques, portent souvent le nom de la société ou de la marque. Et il s'agit de créations ad hoc, dessinées spécialement. Bon, bémolons l'affirmation : les créateurs se plagient parfois eux-mêmes et par ex., Joe Stitzlein, pour les Sgi (Silicon Graphics) avait repris, révisé une police réalisée en fin d'études de graphisme (et l'avait étendue avec un car. sgi, et créé d'autres graisses). Ce qui ne minore en rien son talent. Dans le cas d'une sans (linéale), il est clair que les créateurs de polices maison de chez Monotype peuvent puiser dans leur vaste catalogue. Il s'agit souvent de Robin Nicholas, connu pour l'Arial (qui bien sûr est à l'Helvetica ce que la - nommez-la - est à la - idem.) et d'autres. Pour d'autres styles aussi d'ailleurs. Mais ils ne vont pas fourguer une police existante en rajoutant seulement quelques caractères et en modifiant très légèrement deux ou trois lettres. Il est d'ailleurs rare qu'une société fasse directement appel au studio de création d'un fondeur. La plupart du temps, le schéma est le suivant. Une société fait appel à un studio de création pour son identité visuelle. Laquelle va ou non suggérer de créer une police, des polices. Et comme, techniquement, c'est coton, le créateur du dit studio va se rapprocher d'une fonderie. Laquelle saura faire valoir que : - elle peut non seulement finaliser techniquement mais contribuer à la création ; - qu'il faut examiner tous les cas d'utilisation et que, peut-être, plusieurs graisses seraient les bienvenues, qu'il faut envisager peut-être une version cyrillique, etc. ; - qu'au bout du compte, cela reviendra moins cher d'avoir une famille étendue et versatile, voire deux familles, que d'avoir à utiliser une autre famille existante en complément de la famille maison (et cela, même si l'autre police préexistante appartient à la fonderie, alors, évidemment, si c'est celle d'une autre fonderie...). Le cas de l'utilisation tous supports plaide aussi pour l'adoption d'une police maison. Deux raisons : - technique (optimisation pour l'affichage sur écrans, cf. les Enhanced Screen Quality, ESQ, de Monotype) ; - financière (pb. de droits supplémentaires à acquitter pour une utilisation sur CD ou DVD, vérifiez vos licences, dans la plupart des cas, pour une localisation sur CD ou DVD, vous devez acquérir une licence supplémentaire). Dans le cas des OUP (faudrait que je les retrouve, j'ai eu ça), il est possible que les Plantin et Arial aient été dotées d'indications ou d'instructions (_hints_) plus évoluées, que des car. aient été ajoutés. Mais je crois que la raison majeure aurait pu être financière. Car, en achetant une fois pour toutes "ses" propres polices, OUP peut : - ne plus avoir à s'acquitter de licences pour des produits supplémentaires sur CD ; - distribuer largement à ses filiales, ses agences, ses imprimeurs (pas évident que, sur un marché mondial, l'impression ou la gravure soit centralisée, que les partenaires, australiens, par ex., n'aient pas leurs propres fournisseurs). Si Ch. Badani lit ce message, il pourrait peut-être apporter des précisions supplémentaires (il doit en savoir un rayon sur les droits, notamment pour ses Lune de miel, destinées à la société ou la marque homonyme) sur les droits. Les problèmes de gestion des droits sont quelque peu complexes (litote). Imaginons qu'OUP filialise un autre éditeur. Si OUP n'a pas ses propres polices, il va falloir possiblement des extensions de licences, recenser le nombre de nouveaux postes, etc. Ou renégocier une licence globale de groupe. Il y a aussi des raisons techniques plaidant pour une harmonisation (on est sûr que quelqu'un sur la chaîne ne va pas utiliser l'Helv. Neue au lieu de l'Helv. en croyant qu'il s'agit de la même ou en pensant que cela ne fera aucune différence). On peut avoir le cas inverse. Ainsi, l'Universalis (sans doute aussi sa filiale, un éditeur vendant sur le mode d'un club) utilise les polices Monotype-Maury. Là, c'est l'imprimeur qui a acquis des polices auprès de Monotype et peut les distribuer à ses clients. En fait, les cas d'école récents de recours à des polices maison pour l'édition sont plutôt à chercher du côté du multimédia (polices d'O. Nineuil pour Hachette, soit des polices d'écran optimisées pour l'affichage) et de celui des éditions pour la jeunesse (comme Nathan, qui utilise la version « livre » des P'tit François, du même et d'Evelyn Audureau, polices existant aussi en versions scolaires pour l'apprentissage de l'écriture). On se souvient ainsi des Père Castor (Mendoza, Puyfoulhoux) pour la collection et l'éditeur homonymes. Ce problème des dictionnaires, des CD, etc., est intéressant. Je me souviens que la plupart des dictionnaires sur CD sont livrés avec des polices. Il est possible que ce soit une obligation... ou pas. Par ex., il me semble que le _Grand Robert_, qui permet de choisir sa police d'affichage, ait recours aux polices installées.
- Re: [typo] Petit Robert, (continued)
- Re: [typo] Petit Robert, Jef Tombeur (16/05/2003)
- Re: [typo] Petit Robert, Jean-François Roberts (16/05/2003)
- Re: [typo] Petit Robert, Philippe Jallon (16/05/2003)
- Message not available
- Re: [typo] Polices maison [était Petit Robert], Jef Tombeur <=