Archive Liste Typographie
Message : Le Café de la Liste

(fidelite) - Mercredi 15 Octobre 2003
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Le Café de la Liste
Date:    Wed, 15 Oct 2003 10:19:08 +0200 (MEST)
From:    fidelite@xxxxxxxxxxx

Dans le _Typographique tombeau_, un passage m'a fait mourir de rire (enfin, façon de parler?) quand Lacroux parle des FAQ de la liste typo. Il compare la liste à un café où les FAQ seraient un tableau des questions à ne plus poser parce qu'elles gonflent les habitués du troquet?

Je trouve que, comme dans un troquet, les piliers de comptoir, après quelques verres finissent toujours par refaire le monde et se lancer dans un dialogue de sourds. Chacun y allant de son refrain. Dans le feu, le ton monte ; on ne fait plus guerre attention à ce que dit véritablement l'autre. On assimile l'interlocuteur à ses idées : « Tu ne penses pas comme moi, c'est pas la première fois, donc tout ce que tu dis est d'office sujet à critique », pense-t-on. Ce n'est même pas imaginable que l'autre, à côté ou en face, puisse dire quelque chose de sensé. Il ne peut pas dire de telles énormités et avoir de temps en temps raison. Non, tout ce qu'il dit est désormais faux, mauvais, dangereux, nul, ou n'importe quoi. D'ailleurs, t'as vu ses fringues ? Et ses petites lunettes (ou ses grosses lunettes, c'est comme vous voulez puisque dans un tel cas tout devient bon à critiquer, à tort ou à raison).

La question des majuscules accentuées revient ainsi régulièrement sur cette liste, comme celle de la politique ou de la religion ou d'autre chose au troquet. Dialogues de sourds.

Parfois ça me fait marer. Parfois ça me fait chier. Parfois je prends part à la discussion.

Jacques André, derrière son zinc, doit être en train de mettre le fût en perce ou en profiter pour descendre les « casiers de vidanges », comme on dit chez nous. Quelqu'un ne va pas tarder à mettre une thune dans le juke-box et nous mettre la chanson de Gainsbourg « En relisant ta lettre », histoire de détendre l'atmosphère. Puis sans rancune aucune, le plus sympa de la bande va offrir la tournée. « Chope pour tout l'monde ? ? Non, un gin-tonic pour moi ! ? Moi, je reste à la limonade. ? OK ! Jacques, tu remets ça ? »

« En relisant ta lettre, je m'aperçois que l'orthographe et toi, ça fait deux :
C'est toi que j'aime, ne prend qu'un m
Par dessus tout? »