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Message : RE : [typo] Le Café de la Liste

(Jean-Michel Pochet ) - Mercredi 15 Octobre 2003
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Subject:    RE : [typo] Le Café de la Liste
Date:    Wed, 15 Oct 2003 10:37:14 +0200
From:    "Jean-Michel Pochet " <jean.michel.pochet@xxxxxxxxx>

Et oui l'orthographe on ne fait plus "guerre" attention à "guère"

-----Message d'origine-----
De : fidelite@xxxxxxxxxxx [mailto:fidelite@xxxxxxxxxxx] 
Envoyé : mercredi 15 octobre 2003 10:19
À : typographie@xxxxxxxx
Objet : [typo] Le Café de la Liste


Dans le _Typographique tombeau_, un passage m'a fait mourir de rire
(enfin, façon de parler?) quand Lacroux parle des FAQ de la liste typo.
Il compare la liste à un café où les FAQ seraient un tableau des
questions à ne plus poser parce qu'elles gonflent les habitués du
troquet?

Je trouve que, comme dans un troquet, les piliers de comptoir, après
quelques verres finissent toujours par refaire le monde et se lancer
dans un dialogue de sourds. Chacun y allant de son refrain. Dans le feu,
le ton monte ; on ne fait plus guerre attention à ce que dit
véritablement l'autre. On assimile l'interlocuteur à ses idées : « Tu ne
penses pas comme moi, c'est pas la première fois, donc tout ce que tu
dis est d'office sujet à critique », pense-t-on. Ce n'est même pas
imaginable que l'autre, à côté ou en face, puisse dire quelque chose de
sensé. Il ne peut pas dire de telles énormités et avoir de temps en
temps raison. Non, tout ce qu'il dit est désormais faux, mauvais,
dangereux, nul, ou n'importe quoi. D'ailleurs, t'as vu ses fringues ? Et
ses petites lunettes (ou ses grosses lunettes, c'est comme vous voulez
puisque dans un tel cas tout devient bon à critiquer, à tort ou à
raison).

La question des majuscules accentuées revient ainsi régulièrement sur
cette liste, comme celle de la politique ou de la religion ou d'autre
chose au troquet. Dialogues de sourds.

Parfois ça me fait marer. Parfois ça me fait chier. Parfois je prends
part à la discussion.

Jacques André, derrière son zinc, doit être en train de mettre le fût en
perce ou en profiter pour descendre les « casiers de vidanges », comme
on dit chez nous. Quelqu'un ne va pas tarder à mettre une thune dans le
juke-box et nous mettre la chanson de Gainsbourg « En relisant ta lettre
», histoire de détendre l'atmosphère. Puis sans rancune aucune, le plus
sympa de la bande va offrir la tournée. « Chope pour tout l'monde ? ?
Non, un gin-tonic pour moi ! ? Moi, je reste à la limonade. ? OK !
Jacques, tu remets ça ? »

« En relisant ta lettre, je m'aperçois que l'orthographe et toi, ça fait
deux : C'est toi que j'aime, ne prend qu'un m Par dessus tout? »