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Message : Re: [typo] Capitales accentuées (encore) (Thierry Bouche) - Mercredi 15 Octobre 2003 |
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Subject: | Re: [typo] Capitales accentuées (encore) |
Date: | Wed, 15 Oct 2003 16:52:14 +0200 |
From: | Thierry Bouche <thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx> |
Le mercredi 15 octobre 2003, à 15:58:51, Jacques Melot écrivit : JM> Faciliter le travail de JM> l'édition n'est en rien un critère valable pour promulguer une règle JM> typographique ou la modifier ! Cf. ce que disait Luc Bentz, il y a JM> encore peu, dans le présent forum : JM> [Luc Bentz :] >>[...] Lacroux, rappelant sans relâche que les règles n'étaient pas >>faite pour assurer le confort de ceux qui, à un titre ou à un autre >>(de l'écriture première à la composition et à la révision du texte) >>intervenaient dans le processus éditorial [...]. JM> Donc, quand tu reçois « dix colonnes de noms propres et d'adresses JM> saisies de cette façon, et qu'on doit tout corriger à la main, en JM> vérifiant chaque orthographe (ah ! les joies de les/lès dans les noms JM> toponymiques) », tu renvoies à l'expéditeur ou, mieux, tu prévois et JM> donne toute indication nécessaire à l'avance. Je te réponds ici en JM> connaissance de cause : je sais la surcharge intolérable de travail JM> que cela peut représenter. je suis absolument d'accord avec ça. Le plaidoyer d'Olivier (qui fit également partie de l'argumentaire de Lacroux, repris par d'autres) ne conduit pas à l'application de l'une ou l'autre marche typographique, mais à une éthique de la _copie_. C'est au niveau de la préparation de copie (de la saisie et de sa révision) soumise à la composition qu'il est indispensable de pourvoir à la correction orthographique du corpus. Ensuite, libre au typographe de ratiboiser certains accents si c'est conforme à une directive à laquelle il est soumis. Mon point de vue est différent : je ne vois aucune raison de supprimer les accents sur les majuscules (mais je n'ai pas encore lu l'étude approfondie publiée ici pour démontrer le bien fondé de cette pratique...). Je suis seulement sûr d'une chose : la prétendue simplicité d'une cap inaccentuée ne marche pas dans mon cas, je suis un lecteur bête et je lis mieux À que A quand il faut lire à-cap. Dans le même ordre d'idées, les chiffres elzéviriens : il fut un temps où ils étaient seuls en lice, je doute que leur emploi apparaissait alors maniéré, ampoulé, ou perturbateur pour le lecteur. Puis les anglais prirent le dessus, d'abord dans des tableaux, puis dans le texte. De nos jours, un texte technique dont les chiffres sont elzéviriens paraîtra plus difficile à lire à la plupart des lecteurs, qui en ont perdu l'habitude. Pourtant, ils sont à la fois plus lisibles (formes plus idiosyncrasiques, mais aussi plus proches de l'écriture manuscrite) et plus discrets. Conclusion ? la « simplicité » ou la « naturalité » de certaines notations est très largement dépendante d'un contexte. Comme j'imprime pour des lecteurs du xxvie siècle, je préfère tabler sur la perfection plutôt que sur une tradition bizarre. -- Cordialement, Thierry
- Re: [typo] Capitales accentuées (encore), Jacques Melot (15/10/2003)
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- Re: [typo] Capitales accentuées (encore), Pierre Duhem (15/10/2003)