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Message : Re: [typo] Qui enseigne quoi finalement ?

(Jean-François Roberts) - Mercredi 19 Novembre 2003
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Subject:    Re: [typo] Qui enseigne quoi finalement ?
Date:    Wed, 19 Nov 2003 05:44:46 +0100
From:    Jean-François Roberts <jean-francois.roberts@xxxxxxxxxx>


> De : Thierry Bouche <thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>
> Société : Nonsense Inc.
> Répondre à : typographie@xxxxxxxx
> Date : Tue, 18 Nov 2003 17:59:11 +0100
> À : typographie@xxxxxxxx
> Objet : Re: [typo] Qui enseigne quoi finalement ?
> 
> Le vendredi 14 novembre 2003 à 16:03:59, Jean-François Roberts écrivit :
> 
> JFR> Cohérente au sens de la cohérence interne. Tout le monde comprend la
> JFR> distinction entrer un "mot" qu'on veut indiquer ou singulariser, et le
> JFR> propos d'un auteur qu'on cite. Ne vous faites pas plus incompréhensif que
> JFR> vous n'êtes.
> 
> 
> justement non, c'est Jean-Denis, bien muet ces derniers temps, qui nous
> avait convaincus du fait que l'usage du guillemet est beaucoup plus
> continu qu'on ne veut bien le dire. Et que ça justifie entièrement
> l'emploi des mêmes signes pour tout, surtout au niveau de la
> composition. Une telle marche ne peut fonctionner que si les auteurs
> l'appliquent. Et ils risquent de tomber souvent sur des cas d'espèces
> insolubles.
> 

A titre personnel, je suis entièrement d'accord avec ce parti (je l'ai déjà
dit, et répété). Je me suis borné à faire remarquer que le parti inverse
existe, et se défend par d'autres arguments. Ça n'est pas à l'exécutqnt que
je suis de refuser d'appliquer la marche établie pour la publication qui
m'emploie, si elle n'est pas carrément incorrecte. (Et, si vous aviez
travaillé dans le labeur, vous sauriez qu'un client qui exige une marche
incorrecte a de toute façon raison. En l'occurrence, il ne s'agit pas de ça,
Dieu merci.)

Une marche n'est jamais entre les mains des auteurs, mais bien de ceux qui
*fabriquent* la publication. Sinon, vous en seriez réduits aux guillemets
anglais droits (dits encore "guill. américaines") - comme dans le présent
message. Ça n'est pas aux auteurs de résoudre les cas d'espèce (solubles ou
non), de même qu'on ne leur a jamais demandé (et pour cause !) de connaître
le code typo (ni, d'ailleurs, la syntaxe et l'orthographe...). Nous sommes
là pour ça, justement - et pour les auteurs, qui n'en ont cure.

Le jour où j'ai envoyé un article comme auteur à une revue scientifique, la
rédac chef est tombée des nues. Elle a fini par me faire avouer ma vie
secrète de correcteur : sinon, elle ne s'expliquait pas que j'aie pu
d'emblée produire un texte appliquant une marche et correcte et cohérente (à
défaut d'être la marche de ladite publication !).

> La rumeur vous traite de « cochon ».
> 
> Est-ce le « texte » de la rumeur qui est « cité », ou est-ce moi qui
> mets les guilles parce que je n'assume pas le terme que je suis seul à
> avoir choisi ?
> 

Ça dépendra du sens que vous voulez y mettre.

> Si c'est français, j'aimerais connaître des noms de publications qui
> font ça.
> 

Impossible de vous faire un recensement général (ça n'existe pas en France,
alors qu'il y a apparemment une telle présentation générale des marches de
périodiques pour les USA). Mais j'ai assez régulièrement rencontré ça en
communication (interne et externe) d'entreprise (boîtes de com.). Attention
(je vous vois venir) : ça n'est pas un "technico-commercial" aviné qui
détermine la marche en ce cas, mais bien des pro de la PAO, du graphisme et
du secrétariat de rédaction (payés pour ça par le client).

> 
> Thierry Bouche   
>