Re: [typo] Espace et point d'interrogation

[Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxx>]

At 15:56 +0100 26/01/04, Christian Laucou-Soulignac wrote:
>Il faut dire aussi qu'au 18e siècle on s'emmerdait beaucoup moins dans la
>composition que maintenant. On n'hésitait pas à espacer devant le point et
>la virgule lors de la justification de la ligne pour diminuer un peu des
>espaces jugés trop important entre les mots. En sens inverse, on n'hésitait
>pas à retirer des espaces devant les ponctuations pour faire rentrer un mot
>ou favoriser une coupe.
>
Il faut dire qu'il n'y avait pas d'autre moyen : impossible de
sous-interlettrer du plomb (le sur-interlettrage est vraiment très long à
faire à la main, et par ailleurs difficile à pratiquer avant l'arrivée du
papier à cigarettes !) et plus encore d'étroitiser.

>Mais je vous fiche mon billet (je l'ai
>déjà dit) que dans quelques années on collera tout à cause de notre
>imprégnation anglo-saxonne...
>
Mais non...

>En espérant n'avoir pas été trop ennuyeux
>
Pas le moins du monde et même au contraire. Nos métier ont plus qu'une
histoire (parfois celle-ci est pesante, mais en général elle nous instruit
et nous fait décoller)

Et puis on a toujours à apprendre. Avant la mécanisation, la composition
chaude (eet avant l'informatique, évidemment), certains ateliers
parvenaient, pour les imprimés de luxe, à des gris typographiques
absolument bluffants de beauté et d'homogénéïté - parfois dans des
conditions extrêees, colonnes étroites et grand corps, le genre de boulot
que nos ordinateurs ont bien du mal à faire. Il y là un savoir essentiel à
retrouver.

Enfin, c'est mon avis, je le partage : bref, continuez...
>
 - on a le droit de zapper (1 ou 2
>"p" à ce verbe ?)
>
Avec deux « p », ça zappe plus lentement, mais plus sûrement !