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Message : Re: [typo] alignement optique

(Jef Tombeur) - Samedi 17 Juillet 2004
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Subject:    Re: [typo] alignement optique
Date:    Sat, 17 Jul 2004 06:08:17 +0200
From:    "Jef Tombeur" <jtombeur@xxxxxxx>

Certains (deux en part.) ici vont recevoir ce courriel en double.
Voir plus bas.
From: "Jean-François Roberts" <jean-francois.roberts@xxxxxxxxxx>
To: <typographie@xxxxxxxxxxxxxxx>

>Maintenant, dans cette police, le "O" est *dans* un carré - il n'est pas
>carré lui-même. A chercher.

En fait, je n'ai pas tout à fait posé naïvement la question.
J'ai commis autrefois un article de deux pages sur l'emploi des lettrines
en PAO, avec indication d'un assez large choix de graticielles
convenables.
J'avais des 06-_like_ et même des Tory-_like_. Et effectivement, on en
trouve d'assez belles. J'ai d'ailleurs toute un collec. de bitmaps
ornementales colorées (étaient vendues par un graphiste nantais que j'ai
publié il y a au moins huit ans, je pense que je pourrais les retrouver,
tout comme son nom d'ailleurs). Et puis, dans les CD des Dover, on trouve
des tas de choses de la sorte.
Mais, faute de O et de 0 identiques, et carrés, on aura toujours des
ajustements à faire.
D'ailleurs, il s'agit bien d'optique.
Même si l'alignement en parfait, les illusions feront que certaines
devront être peut-être très, très légèrement corrigées, y compris dans
cette optique.

En plus, je me vois bien marier cette police telle que je la conçois avec
une autre, empattée, mais il est évident que les empattements devront être
discrets (semi, hémi, je ne sais), et qu'elle restera proche de, mettons,
des mécanes ou je ne sais quelle famille supportant la terrible
cohabitation.

Certains (deux en part.) ici vont recevoir ce courriel en double.
Ils savent pourquoi.
Pour eux et les autres :

Il fait sombre, j'éclaire ma gouverne à la lumière de mon écran, je ne
vais pas aller sortir tous mes manuels pour vérifier par moi-même.
De nuit, je sors ma grise (j'ai pas la rouge). Je me mets à l'index.
Col, 204 (Mers, fleuves.) ;
Collections (244), ex. Les Editions l'Age d'Homme (dont je salue un
colistier ID _al_ passage) ;
Abr. (501-533), et surtout 502 et 508, col. et coll.
Et dans mon _NCT_, 23 (chap. 2 et non ch. 2 car on ne chante pas encore le
_NCT_ dans les écoles ou les chapelles), je n'ai pas encore trouvé, alors
que j'attendais en 39, tj. chap. 2).

En fait, je me demande si la col. et la coll. ne sont pas des unités de
mesure, mettons, bibliométriques.
Vous pouvez deviner quelle requête a pu m'amener à
http://www.limsi.fr/Individu/jacquemi/FIIFO-IA-01-TR/total.html
ou à
http://biblio-fr.info.unicaen.fr/bnum/jelec/Solaris/d02/2grivel.html
en quatre termes (19 pages différentes remontées).

On sait bien que la nuit, elles ne sont pas toutes grises, et que de jour,
on est aussi un peu démuni pour abréger.
On avait bien compris que le très fam. collec. pouvait se passer de point
abr. dans le contexte (ça ne se passait pas après Gloria et avant
[É]pître).
Rien à voir avec la loi de finance (mais je vais quand même passer dans
les rangs pour l'obole, cf. _supra_).
Oké, tout le monde sait, y compris mon _Harrap's Unabridged_ qui fait le
pont entre ang. et fr. qu'une collec, c'est une clique (fam., mais péj.
cette fois). Ça c'est du gay savoir, mais c'est vraiment une histoire à
coucher sous les ponts, à chavirer au milieu du gué.

Français, langue universelle ?
Langue de l'élite, plutôt.
Ellle se délite.
On l'a voulue bien fendue, clivée.
Elle est délitée, en voie de...
Vieux débat.
Mettons qu'il s'est produit, se produit et produira ce phénomène bien
connu (cf. le sujet sur les Fraktur plus sémites que d'autres, en archives
de la liste typographique francophone) de toute langue à vocation
universelle qui finira tel grec et latin. On la veut vernaculaire, elle se
voudrait élitaire par la grâce de moa et d'autres.
Vieux débat, vieille enfilade (une trollaybuse du réseautage et des
listes, que je prononce candidate pour _troll_ car généralement sur
déraille, mue par un fil ou le courant finira par ne plus passer car
réellement trop sotte pour valoir qu'on la ranime).

Je sais simplement qu'il y a un truc qu'on ne m'a pas enseigné en cours de
dictionnairique, c'est de toujours prévoir des entrées pour le vulgaire,
pour les vulgaires, ces pauvres nullos d'allophones. Il y a d'autres dicos
pour ça. Ceux de _colloquialismes_ (anglicizeum, je sais, je sais, même
mon _Harrap_ n'en veut pas, partie française).
Figurant dans l'ours slangueur de 1980 du ou de la même, j'aimerais bien
savoir (quand même) si, en anglais, de ce _colloquialism_, je vous ponds
une col., une coll., une collo, une colloq, ou une colloq. et même une
colloq.-_dot_-à la ligne.
Mais la dictionnairique est parfois déconnectée, divorcée, des besoins de
son achalandage, qu'elle répudie sans lui rendre sa dot (allez tenter
d'aller récupérer chez les Guibert le prix intégral d'un _Robert_, que je
salue amicalement au passage, cf. le _NCT_ plus haut), ou qu'elle
stratifie par le porte-monnaie en marquant au portemine, par le décorum
des une et quatre de couv., la typo, la lactance et soie du papier, autant
que par le code barre, que vulgus pecum ou vulgum pecus, c'est jambon au
torchon et serviettes en papier. _Don't mix it, let's split it_. En quatre
et dans le sens de la longueur.

Quand (qu'en) disait JiPé Lacroux ?
Pas grand' chose et beaucoup.
Il était beaucoup plus discret et fin que moi (j'ai pris du bide), mais
intervenait aussi sur langue-fr (belle sélection mise au net).
Le cordialement consterné qu'il était
(http://users.skynet.be/typographie/faq/Mel.html), aurait été d'accord
avec ce qu'on en dit de lui là
(http://fr.groups.yahoo.com/group/langue-fr/message/27266), dernièrement,
et sur le fond, avec Yves Maniette.
Mais il a quand même beaucoup écrit aussi, et je ne retrouve plus.

Tentez un _abr_ BUT _abri_ OR _Scalabre_ dans son _Typographique tombeau_
(version en ligne), ouvrez la version papier (pas besoin d'ouvrir,
d'ailleurs, vous avez un abr en une de couv., trouvez-le du côté de DE à
gauche, et en quatre, toujours à senestre, près de la case de l'Onc' TOM ;
la version papier est elle aussi en ligne, je le signale au radada
furtif). Lacroux n'a pu que se prononcer là-dessus, mais pas forcément en
employant le terme d'abréviation.

Au fait, c'est en cherchant via des moteurs avec des clefs telles Lacroux,
abréviation, etc., qu'on est maintenant très, très heureux que Randier,
Bouche, Hurtig, JiDé Rondinet, Angelini, Fontaine, Permele, Cazaux (mais
où est-il passé ? encore au pot chez une mère Traboule ?), aient si
bellement et dévotieusement mis notre illustre mort en (petit[e]) page(s).
Si un jour, on taille à ce livre une chemise, je veux être à l'intérieur
de la jaquette, et qu'il soit dit, que moi aussi, j'en fus (en pantalon,
comme le c[h]antat la copine de Mouskouri et de Poupou, la Rika Zyva).

C'est une course de grand fond que de se plonger au Net. Merci à lui,
finalement, de nous avoir redonné le goût du papier. Au (pris sur le)
fait, lu dans _Elle_, cette semaine, que les hommes se réfugient le plus
volontiers aux petits coins pour s'isoler (et ces dames à la cuisine).
J'en connais qui s'y réfugient en compagnie du WC3 (cherchez pas, c'est
pas du verlan, mais ça s'apparente), portable sur les genoux. Mais avouez
qu'un bon bouquin, même avec la courante... c'est plus rapide et
confortable qu'une tortue de site qu'on ne parvient pas à charger d'un
coup de dé.
Bon, badinant, je patine. Stop.

Il aura quand même été écrit ici, en ce joli Blé, Nonidi, 29 Messidor, An
CCXII, qu'après sans doute maint autre (ou maintes autres, comme il
plaira) avant moi, l'Internet réhabilitera l'imprimé, y compris (et c'est
mon personnel apport), dans les (petits) coins et les (dé)bord(ement)s.