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Message : RE: [typo] Abromont

(DELAMARCHE Claire) - Mercredi 07 Septembre 2005
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Subject:    RE: [typo] Abromont
Date:    Wed, 7 Sep 2005 13:08:02 +0200
From:    DELAMARCHE Claire <claire.delamarche@xxxxxxxxxxxxxx>

Par exemple, dans mon précédent message, je me rends compte que Word m'a
fait n'importe quoi avec les guillemets fermants ; ça ne gêne pas le sens,
mais ça la fiche mal !

	-----Message d'origine-----
	De:	DELAMARCHE Claire [SMTP:claire.delamarche@xxxxxxxxxxxxxx]
	Date:	mercredi 7 septembre 2005 13:06
	À:	'typographie@xxxxxxxxxxxxxxx'
	Objet:	RE: [typo] Abromont

	Bonjour Philippe,

	Il ne s'agit pas à proprement parler d'erreurs, mais plutôt de
confort et de
	joliesse - de la même manière que, dans une édition littéraire peu
soutenue,
	l'abandon de certaines ligatures, l'imprécision dans les espaces ou
les
	guillemets, voire l'anarchie dans les capitales ou les abréviations
agacent
	l'oeil et l'esprit, sans pour autant transformer le sens du texte.
	Bien entendu, l'édition musicale n'est pas à l'abri des coquilles,
	véritables surtout dans ces " usines à cracher des portées " que
sont
	devenus certains ateliers de copie (où les prétendus " copistes ",
	d'ailleurs, ne connaissent souvent ni la musique, ni les langues
	européennes). Mais ça dure depuis que l'édition musicale existe, il
n'y a
	qu'à voir le nombre de fautes moyen dans un matériel d'oeuvres de
Debussy ou
	de Ravel... Les bibliothécaires d'orchestre (métier que j'ai exercé
pendant
	dix ans) ont l'habitude de corriger les matériels avant de
distribuer les
	partitions, et s'il reste encore des fautes, les musiciens ont
toujours un
	crayon à portée de main pour rajouter un dièse ou un bémol manquant
(c'est à
	cela aussi que servent les répétitions, même si ce n'est pas leur
but
	premier).
	Sur un matériel neuf, le risque est élevé, et un travail rigoureux
de
	relecture s'impose généralement au bibliothécaire avant que les
musiciens
	commencent leur travail. Sur un matériel de location qui a déjà pas
mal
	tourné, cela va mieux en général (encore que, si l'on n'a vraiment
pas de
	chance, il ait pu transiter auparavant dans des orchestres amateurs
ou peu
	regardants, qui ont tout joué tel quel, voire ont ajouté des fautes
en
	croyant bien faire !) Le boulot du bibliothécaire, louant telle
oeuvre chez
	un éditeur, est donc également aussi de demander quel orchestre l'a
eu
	précédemment entre les mains...
	Et puis c'est comme pour les bouquins, on sait très bien quel
éditeur et
	quels copistes font bien leur boulot ou non !

	Bonne journée,

	Claire



		-----Message d'origine-----
		De:	philpask@xxxxxxx [SMTP:philpask@xxxxxxx]
		Date:	mercredi 7 septembre 2005 12:18
		À:	typographie@xxxxxxxxxxxxxxx
		Objet:	Re: [typo] Abromont


		Le 7 sept. 05 à 10:39, DELAMARCHE Claire a écrit :

		> La typographie musicale de cet ouvrage est juste à l'image
de ce
	qu'on
		> trouve dans l'édition musicale contemporaine en général:
	extrêmement
		> laxiste, et prenant plus en compte la facilité de
fabrication que

		> celle de
		> lecture pour le malheureux musicien... (Il faut savoir
qu'une
	bonne  
		> part de
		> l'édition informatisée est désormais sous-traitée à
Madagascar ou

		> en Inde,
		> et que l'on demande surtout à ces gens de travailler vite
et pas  
		> cher...)


		Bonjour,
		je me pose donc une question :
		est-ce qu'à terme, les transcriptions plus ou moins
aléatoires et  
		fantaisistes, laxiste comme vous le dite, vont faire que ces
dites  
		partitions pourraient être erronées au fil du temps ?
		Une erreur, une coquille en entraînant une autre, peut-on
avoir une

		partition qui soit dénaturée par rapport à l'originale ?

		Amicalement
		-----------
		Philippe