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Message : [typo] Diacritique [fut : Règles typographiques des différentes langues]

(Jacques Melot) - Samedi 24 Septembre 2005
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Subject:    [typo] Diacritique [fut : Règles typographiques des différentes langues]
Date:    Sat, 24 Sep 2005 00:30:41 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

Title: Diacritique [fut : Règles typographiques des différentes l
 Le 22/09/05, à 11:22 +0200, nous recevions de Thierry Bouche :

Le jeudi 22 septembre 2005 vers 11:18:02, malic écrivait :


m> Le 22 sept. 2005, à 09:12, Jean-Marie Schwartz a écrit :

>>> *aucune* diacritique
>>
>> Diacritique aussi.

m> Il me semble qu'il s'agit d'un adjectif, non ?

certes, substantivé par élision de « signe ». On voit aussi « lettres
diacritées »...


   Ce qui n'est sans doute pas recommandable. Ce jargon - diacrité - suppose que l'on ne tienne guère compte de la signification et de l'étymologie de diacritique. Selon le Petit Robert :

diacritique adj.

? 1635; gr. diakritikos « qui distingue » 

  Qui sert à distinguer, à caractériser. ­ Signe diacritique : signe graphique (point, accent, cédille) portant sur une lettre ou un signe phonétique, et destiné à en modifier la valeur ou à empêcher la confusion entre homographes. Les accents des mots à, dû, où, sont des signes diacritiques. Signes diacritiques des langues arabe, hébraïque. N. m. Les diacritiques.

   Le terme diacritique est un emprunt au grec diakritikos (« apte à trancher une question, à décider de quelque chose »), par l'intermédiaire du latin, kritikos (« capable de juger, de prendre une décision », de krinein, décider, trancher) ayant donné le français critique. Le verbe correspondant, s'il devait être formé, serait donc « diacritiquer » (et non diacriter). La formation « diacriter » est donc peu heureuse, barbarisante en l'occurrence, puisqu'elle est basée sur la méconnaissance volontaire ou de fait de la signification de ce que l'on prend pour radical et qui mène à prendre pour tel qu'une partie de ce dernier, par une analogie grossière avec d'autres formations, elles licites (scie, scier, par exemple).

   Jacques Melot