Re: [typo] couleur et typographie

[Thierry Bouche <thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>]

Le vendredi 21 octobre 2005 vers 12:56:34, Jef Tombeur écrivait :

J> Laquelle, le gris ?
J> La couleur, ou gris typographique, est... une sorte de mystère
J> pour moi

eh ! c'est LE secret bien gardé par les alchimistes typographes.

J> (bon, pas de lézardes,

yes

J> pas de dives empilées,

non

J>  pas trop de vastes blancs, pas trop d'espaces trop serrés, pas de...

interlettrage variable,


accord entre les blancs et les noirs (marges,
contrepoinçons, graisse de la police et des filets, intermot,
interligne, choix des variantes de la police de base pour se fondre dans
la page ou au contraire pour souligner le gris des pavés par un
contraste ad hoc...

J> Mais, effectivement, les couleurs, c'est une bonne question.
J> J'ai tendance à penser qu'on fait pour la typo comme pour les
J> autres teintes.

J'ai tendance à penser que c'est plus compliqué que ça, et que c'est
vraiment devenu une question d'actualité (pages web, mais aussi typo à
l'écran, typo projetées lors de présentations). Plein de pages web sont
illisibles pour des raisons physiologiques (je pense avoir vu du petit
corps bâton vert sur fond jaune parfaitement illisible, mais pas pour
des raisons « objectives » : la même chose en noir sur fond blanc ou
ivoire serait lisible, il y a un choc des couleurs qui modifie la
perception que l'on a du contour des lettres, voire de l'enveloppe des
mots (alias « bouma » dans certains cercles internautiques, à ce qu'il
paraît). J'imagine que c'est un paramètre à prendre au sérieux
quand on fait une maquette pour écran : en fonction des couleurs, il
faut revoir la graisse de la police, ses contrepoinçons, la façon de
l'espacer, et ça n'est pas qu'une question de contraste comme en typo
noir sur blanc, mais aussi de température des couleurs et de la façon
qu'elles ont de se parasiter les unes les autres (ou, dit autrement : en
fonction de la mise en pages, on ne peut pas se permettre n'importe quel
jeu de couleurs).


 Thierry