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Message : Re: [typo] coupure

(Jacques Melot) - Dimanche 27 Novembre 2005
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Subject:    Re: [typo] coupure
Date:    Sun, 27 Nov 2005 11:49:44 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

 Le 27/11/05, à 12:07 +0100, nous recevions de jandre@xxxxxxxx :

Jacques Melot a écrit :



quand on coupe un mot composé (après le trait d'union, donc), doit-on
remettre un trait d'union au début de la ligne suivante ?

     En ce qui concerne maintenant la question de Christian Dufour,
 cela me rappelle très vaguement quelque chose, mais le fait qu'on ne
 voit jamais cela, pas même dans des livres relativement anciens, me
 laisse perplexe.

Christian Dufour a bien dit d'où ça venait : de l'école primaire.


D'où j'en déduis que mes souvenirs de cette époque sont des plus obsolètes. [Et vlan !]


j'ai
effectivement vu (ans les années 1940-1950) des instits qui utilisaient
cette méthode.


Sans doute confusion entre ce qui doit se faire (les règles à appliquer dans la vie réelle) et une convention censée aider l'enfant, mais, à mon avis, bien dangereuse, l'enfant confondant on ne peut plus aisément ce qui est utilisé en dépit des règles, mais néanmoins comme une règle, fût-ce même pour de bonnes raisons, et l'application correcte des règles. L'enfer est pavée de bonnes intentions.

Comme l'observation le montre assez, cela vaut tout autant pour l'adulte, d'où le danger d'employer, dans des textes destinés a fortiori à un public indéterminé, des conventions que, interrogé, soi-disant on condamne. Je veux parler notamment des gens qui se permettent d'écrire dans un forum comme on le ferait dans un ouvrage didactique, en utilisant un code propre à l'ouvrage, à un type d'ouvrage ou à une discipline, et qui écriraient par exemple : le(s) enfant(s) au lieu de « le ou les enfants » ou « les enfants »,suivant le contexte.

Le public en général, à commencer par chacun de nous, reçoit cela et, ne faisant pas clairement la différence entre de telles licences et ce que les règles imposent ou permettent, se laisse contaminer et se les permet à son tour sans discernement en toute occasion, séduit par des caractéristiques dont les circonstances font qu'elles sont perçues d'emblée comme des avantages, mais oubliant les inconvénients ou les impossibilités, toutes choses qui ne se voient, elles, qu'à l'expérience. D'où l'importance de l'autorité et de son respect. Malheureusement, cela est une arme à double tranchant, tant il est vrai qu'une autorité touchée par la décadence ou minée elle-même par le doute peut être pire que tout.

   Bien matutinalement,

   Jacques Melot


Sans doute les mêmes qui au lieu d'écrire « 12,34m »
mettaient le m au dessus de la virgule.

Jacques André