Archive Liste Typographie
Message : Re: [typo] Présentation et Fonte renaissance

(jandre) - Lundi 09 Janvier 2006
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re: [typo] Présentation et Fonte renaissance
Date:    Mon, 9 Jan 2006 22:16:37 +0100 (CET)
From:    jandre@xxxxxxxx

> Bonjour,
> je suis nouveau sur la site et vous allez me dire que je débarque mais
> le premier principe d'Unicode n'est-il pas l'universalité ? Donc, si
> ces caractères sont bien avérés comme tels (et pas comme glyphes), ne
> sont-ils pas acceptables dans Unicode ?
> Il y aura probablement un jour un historien qui sera bien content de
> les avoir à sa disposition, même si aucun éditeur actuel ne les
> utilise.

Le problème est que la majorité des « caractères » disons les "trucs"
utiles aux historiens ou aux éditeurs ne sont pas des « caractères » au
sens d'Unicode. C'est le cas des ligatures fi ct  (mauvais exemple car
justement elles sont dans Unicode, mais pour des raisons "historiques"),
les abréviations pour que, quem, orum, etc. Certains caractères comme le «
e-ogonek » (un e avec une cédille à l'envers) utilisés en France pour le e
bref du temps des poëtes de la Pléiade existent dans Unicode et n'ont
alors pas besoin d'être redéfini (dixit Unicode...).
Dans la note que cite Patrik Andries,
http://www.hapax.qc.ca/prop_pleiade1.pdf, vous verrez bien que parmi les
nombreux "caractères de la Pléiade" il y en a bien peu qui sont des
caractères au sens d'Unicode. Sauf quelques "candidats" et, pour enfoncer
le clou de Patrick Andries, ils pourraient entrer dans Unicode si en plus
des quelques personnes ± universitaires qui ont rédigé cette note il y
avait aussi des gens qui ont besoin de coder ces caractères, donc des
éditeurs. Mais ils semblent se moquer de ce problème du moment qu'ils ont
à un moment donné une solution correspondant à un travail donné.

En fait, la principale (bonne) réponse d'Unicode au problème du codage des
documents anciens est de dire : ça ne  concerne pas Unicode, il faut
utiliser un codage de niveau supérieur (par exemple des entités à la SGML)
qui coderait des « sortes » comme on disait du temps du plomb. ET ça, les
historiens ne sont pas non plus encore prêts à accepter ce type de codage.
Eux aussi confondent glyphe et caractères. Navré, je n'ai sans doute pas
été  assez pugnace, mais depuis 10 ans au moins, j'essaye de faire passer
le message...

J.A.