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Message : Re: [typo] Spécimens de caractères

(Thierry vohl Light Motif) - Vendredi 28 Avril 2006
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Subject:    Re: [typo] Spécimens de caractères
Date:    Fri, 28 Apr 2006 12:18:28 +0200
From:    Thierry vohl Light Motif <thierry.vohl@xxxxxxxxx>

Title: Re: [typo] Spécimens de caractères
Vous croyiez qu'Amazon avait quelque chose à voir avec un libraire ?

Naaaan !
C'est une grande surface ni plus ni moins, avec ses avantages et "inconvénients".
Même si ce que vous dites est juste (idéal ?), je crains que la bataille ne soit non perdu, mais n'est pas lieu. Il y a 30 ans - j'étais pas né - cela serait sûrement passé pour du "mépris commercial" comme vous dites, mais à l'heure actuel plus personne ne s'en offusque, ou à peine, sur deux lignes de mail...

Oui.
Il parait qu'en son temps, certains qualifiaient la Résistance de « combat d'arrière garde ».

Comment dire : "c'était mieux avant" ?

Non, surtout pas.
Ou, s'il s'agit de « nostalgie », c'est de celle d'« un peu plus de démocratie », d'« un peu moins de lutte contre le sens » (ce qui pourrait être un peu la même chose, exprimée de deux manières).

Il doit y avoir moins de 5 % de leur acheteur qui se pose des questions sur comment est relié un livre. Un début d'attitude serait peut-être de ne pas acheter ses livres là, et de ne pas donner de liens vers eux (?).

Par exemple, oui.
Mais où trouver maintenant, hors lien commercial, la description d'un tel ouvrage...
J'ai visité récemment une grande imprimerie (d'édition), et dixit le patron : "on vendrait des petits pois, ce serait pareil..."

J'ai beaucoup bossé, par exemple avec l'imprimerie qui a longtemps eu le monopole des Pléiades.

Les propos sont proches.

L'objet livre, qu'on le veuille ou non (même si nous autres préfèrerions que non) est un objet qui se fabrique, se vend et s'achète... allors pourquoi pas parler de produit ? Au delà de la dénomination, je vous rejoins, tout cela n'empèche pas que l'on connaisse et s'interesse à ce que l'on vend.
Mais avec les "réalités de marchés" que nous servent ces gens-là et notre société, comment faire autrement ?

Il parait que nous bossons (±) dans la création : Trouvons comment.
Car, les "réalités de marchés" que nous servent ces gens-là et notre société ne peuvent l'être qu'avec le consentement (au moins tacite) de ces gens-ci, dont nous sommes : les « citoyens ».

Débat hors-sujet ou non ?

Sincérement, je pense que non, s'il s'agit (de tenter) de percevoir et (de tenter) d'analyser « les choses dans leur contexte ».

D'autant que, jusqu'à présent, le livre (sans fétichisme outrancier !), était censé véhiculer le sens, justement.

Pour revenir dans le sujet, parait-il que le bouquin de Jammes revenait à 200 euros l'exemplaire, et que c'est pour ça qu'il est vendu 220... (?).
Il est effectivement très soigné, comme tout se que font les éditions des Cendres (tout le monde est d'accord), même si à mon gout le papier est un tout petit peu trop... Un peu trop "carte", trop dur, trop épais. C'est peut-être le volume qui fait ça...
Il décrit des spécimens en vente chez Jammes. Même si les notices sont relativement précises, il ne s'agit pas d'une étude. Il n'y a ni analyse, ni mise en perspective, ni synthèse. C'est un catalogue de vente avant tout, c'est comme ça qu'il a été pensé et édité. Point.

Il ne doit pas en rester des wagons s'il est édité à 1 000 ex.

Alors en bibliothèque ?

À ce sujet, quelqu'un(e) sait-il-elle ce qu'est devenu la bibliothèque de l'annexe de la mairie place Saint-sulpice à Paris ?
La bibliothèque, mais surtout son fonds ?

T.V.