Archive Liste Typographie
Message : Re: [typo] les sites web

(Aurel Ramat) - Mercredi 15 Novembre 2006
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re: [typo] les sites web
Date:    Wed, 15 Nov 2006 14:32:05 -0500
From:    Aurel Ramat <aurel.ramat@xxxxxxxxxxxx>

Re: [typo] les sites webSi, le Ramat aborde la question. Cherchez dans l'index "courriel ou site, adresse" ou bien "site ou courriel, adresse". Tous deux renvoient à la page 121: Dans un texte courant, on met l'adresse de courriel ou de site en romain ou en italique.
J'en parle aussi à la page 77.
Aurel Ramat

----- Message d'origine ----- De : Jean-Fran ç ois Roberts
À : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx
Envoyé : 14 novembre 2006 14:07
Objet : Re: [typo] les sites web


Cette "continuité de lecture" est (à mon avis que je partage entièrement ;) à proscrire : les besoins de la navigation internet imposent un signal visuel pour les hyperliens. L'hyperlien n'existant pas (par définition) sur une page imprimée, il n'y a aucune raison de s'évertuer à faire du simili-HTML - pas plus qu'on ne fait du simili-manuscrit.

Le soulignement, sous toutes ses formes est donc à proscrire (je le répète) dans la version *imprimée* d'une adresse web ou email. Ce que préconisent depuis belle lurette les grandes marches anglophones.

Non que je préconise de s'aligner simplement sur un usage "anglophone" ; mais il se trouve que les références francophones les plus récentes (Ramat, _Guide du typographe_ romand) n'abordent tout simplement pas la question. Ce qui n'est qu'un exemple parmi tant d'autres des insuffisances des ressources disponibles, en matière d'orthotypographie française...

Quant aux "<" et ">", si leur fonction est bien celle de séparateurs, il ne s'agit, sémantiquement pas des signes "inférieur à" et "supérieur à", mais bien de l'une de forme de crochets disponibles en notation mathématique (ainsi, pour les vecteurs en physique). Ces crochets spécifiques n'apparaissant pas dans le jeu de caractères Latin-1, on use, en pratique, des caractères "inferieur/supérieur à". Mais ces caractères ne sont pas plus à confondre que ne le sont l'apostrophe et le guillemet anglais simple fermant, ou le tréma français et l'umlaut allemand...



De : Dominique Prévost <dominique.prevost@xxxxxxx>
Répondre à : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx
Date : Tue, 14 Nov 2006 18:39:59 +0100
À : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx
Objet : Re: [typo] les sites web




Denyse Vaillancourt a écrit :


Qui a une référence à me donner pour savoir comment traiter les adresses de sites web dans le cour d'un texte?

"Voir mon article de 2003 sur http://www.umr7044.cnrs.fr
ou sur <http://www.umr7044.cnrs.fr>
ou sur < http://www.umr7044.cnrs.fr >"?

Et d'ailleurs, ils portent quel nom ces chevrons < >?



Merci
Denyse Vaillancourt
Responsable des publications
CNRS UMR 7044
Etude des civilisations de l'Antiquité
Palais universitaire
67084 Strasbourg cedex
33 3 88 25 97 80
fax 33 3 88 25 9795
http://www.umr7044.cnrs.fr




La citation des adresses de sites web intervient-elle dans le cours d'une page web ou d'une page papier ? Partant du principe qu'il doit s'agir de pages "électroniques", les chevrons ne s'imposent pas : la présentation du lien en soi distingue l'adresse de son contexte, que le lien soit souligné naturellement ou mis en forme par un style.

Les chevrons sont simplement les signes mathématiques "inférieur à" et "supérieur à", codés respectivement 003C et 004C dans les commandes du standard Unicode "C0 et latin de base". Dans le codage HTML, je ne sais pas s'ils ont un nom particulier, sinon "délimitateurs". Le code HTML serait-il à l'origine de la confusion avec les guillemets français doubles ? Ces guillemets français ne sont pas plus nécessaires que des guillemets anglais ou les pseudo-guillemets "chevrons", pour la raison énoncée précédemment.

Pour les adresses citées dans des publications papier, j'adopte le même principe. La présentation en caractères étroits ou étroitisés, voire même en changeant de police, est une des solutions possibles dans une marche typographique spécifique. Le problème réside surtout dans la coupure des adresses longues en fin de ligne dans un texte justifié. Dans ce cas, une solution consiste à effectuer une coupure forcée, sans division, pour montrer la continuité de rédaction de l'adresse et éviter de la parasiter avec une dive. A moins que de composer en sommaire brisé (en drapeau...). Personnellement, je pense qu'un soulignement fin (par exemple, 0,25 point à 1,5 point de descente pour un corps 10) apporte une continuité de lecture entre page la page écran et le papier.