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Message : Re: [typo] Jules Verne et l'&

(Jacques Melot) - Mardi 21 Novembre 2006
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Subject:    Re: [typo] Jules Verne et l'&
Date:    Tue, 21 Nov 2006 20:09:00 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

Title: Re: [typo] Jules Verne et l'&
 Le 2006-11-21, à 20:45 +0100, nous recevions de mediagraphie :

Bonsoir,

je viens de trouver dans le TLFI (un peu mieux que Wikipédia :-) ):


[J. M.]   Oui, en principe, un peu, mais en l'occurrence pire !


PERLUÈTE, subst. fém.
Caractère d'imprimerie représentant la conjonction et. Connaissez-vous la perluète? Chacun comprend le sens du caractère &, mais quel nom faut-il lui donner? En diplomatique et en paléographie, il s'agit d'une ligature mérovingienne (...). Dans l'ancienne typographie, c'était une abréviation de la locution latine et caetera, écrite aujourd'hui etc. (SPR. 1967, p.68).
[Début de l'objet 1 de la requête (Paragraphe)] Prononc.: []. Étymol. et Hist. 1878 (Lar. 19e Suppl.: Nom donné autrefois, dans les écoles élémentaires, au caractère &, qui terminait l'alphabet et qui représentait le mot et [...] le caractère & se nommait ète; mais l'usage s'était établi, quand on faisait répéter l'alphabet aux enfants, de leur faire ajouter perluète après ète, par une sorte de jeu et pour terminer par une rime plaisante. Au lieu de perluète, on disait quelquefois pirlouète ou esperluète). Mot prob. d'abord pic. et de création enf. (cf. CORBLET 1851: Esperluette. Mot que les enfants ajoutent à l'alphabet qu'ils récitent),


[J. M.]   Ceci est une fable, de l'étymologie populaire, qui n'a plus sa place dans un ouvrage moderne.

   J. M.


d'orig. obsc. (v. FEW t.22, p.168a), peut-être formé p.plaisant. à partir de épeler* et de pirouette*. Bbg. Encyclop. (36)... Informatique (L') nouvelle. 1976, no 72, p.53.

bonne soirée

Le 21 nov. 06 à 20:00, Jacques Melot a écrit :

Le 2006-11-21, à 19:47 +0100, nous recevions de chamontin :

Merci de votre réponse, mais je crois que Jules Verne était plutôt attentif à ne pas commettre d1erreurs,
ce qui me porte à imaginer qu1il s1appuyait sur un usage (usage erroné, certes) dont il serait intéressant de chercher les traces dans les journaux de l1époque S

Par ailleurs, on trouve ceci dans l1encyclopédie Wikipédia :

[J. M.] Ah, je sors donc mon revolver !

« À l'origine, cette graphie ligaturée était plus ou moins systématiquement utilisée par les copistes médiévaux, qui utilisaient de nombreuses autres abréviations. En l'occurrence, on trouve l'esperluette fréquemment employée pour les termes et etc. (&c.). Alors que le plus souvent, dans les manuscrits européens, seuls ces deux termes étaient abrégés en &, les scribes anglais s'en servaient aussi pour n'importe quelle séquence -et- : deberet pouvait être écrit deber&. »

[J. M.] Ceci est d'une imprécision telle qu'en lisant un peu vite on pourrait facilement comprendre que & a été mis pour « et » aussi bien que « etc. », ce qui est faux. & a été utilisé pour écrire « etc. », qu'on écrivait alors &c et non & (seul).

&c., donc a peut être été un temps abrégé en &.

[J. M.] C.Q.F.D. !
Cordialement,
Jacques Melot

Elisabeth CHAMONTIN
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