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Message : Re: [typo] abréviation de milliard

(Jacques Melot) - Mardi 17 Février 2009
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Subject:    Re: [typo] abréviation de milliard
Date:    Tue, 17 Feb 2009 19:46:19 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

Title: Re: [typo] abréviation de milliard
 Le 2009-02-17, à 14:27 -0500, nous recevions de Jean-Michel Paris :

On 09-02-17, at 12:46, Jacques Melot wrote:

 Le 2009-02-17, à 18:23 +0100, nous recevions de Louis Grammont :

Le 17 févr. 09 à 18:16, Jean-Michel Paris a écrit :

On 09-02-17, at 07:23, Jacques Melot wrote:

[J. M.]   En effet. Cependant, plus l'ouvrage en question est technique, mieux se justifierait une convention se rapprochant de ce qui se fait dans les sciences exactes. Dans un ouvrage technique où l'on parle sans cesse de milliards d'euros, on peut convenir d'employer la notation G¤, par exemple, notation qu'il faudrait par contre s'abstenir d'infliger au lecteur dans un texte peu spécialisé (magazine, quotidien, etc.).

Pourquoi tant d¹insistance à utiliser une terminologie infantilisante auprès les lecteurs de textes peu spécialisés ?


[J. M.]   Utiliser, comme l'a proposé Gilles Barras, l'écriture au long, n'a rien d'infantilisant. Cela s'appelle même respecter le lecteur. Bien qu'habitué aux abréviations les plus « dures », aux notations les plus castratrices, j'apprécie au long l'écriture des nombres dans les romans, les magazines et autres quotidiens. Le confort du compositeur ne doit jamais primer sur celle du lecteur. Bien souvent le lecteur ne remarque les subtilités de la composition que lorsqu'elles viennent à manquer. Cela peut être ressenti comme injuste, mais le bon professionnel se fait une raison et l'accepte. Ce n'est que lorsque l'écriture au long commence à peser au lecteur qu'il faut songer à procéder autrement. C'est le cas dans les textes techniques où tout comme la reprise sans fin et stérile des mêmes périphrases justifie l'introduction ou la création d'un terme, l'écriture au long des nombres justifie le passage à une écriture abrégée. Le fait même qu'il s'agisse d'un texte technique rend légitime aux yeux même du lecteur une certaine collaboration active de sa part, comme accepter le léger effort qu'implique la mémorisation de conventions d'écriture.

Je ne met aucunement en question l'écriture au long du terme milliard dans des oeuvres littéraires et même dans des documents « d'affaires », dans la mesure, toutefois où, dans ces derniers, on ne se retrouve pas avec de trop nombreuses répétitions des mots millions, milliards, etc.


[J. M.]   C'est exactement ce que j'ai écrit dans mon premier message et même aussi ce que j'ai écrit ci-dessous.


Pour moi, c'est la règle « kMGT » qui prévaut et j'évite toute autre abréviation.

Par surcroît, on n¹arrive pas à s¹entendre sur l¹abréviation correcte de remplacement de G qui est parfaitement valable, clair, précis et normalisé !


[J. M.]   ... mais pas connu de tous, et pouvant faire s'interroger l'espace d'un instant (ou un peu plus) sur ce qu'on a voulu dire par là, aux dépens de la fluidité de la lecture à laquelle tout lecteur est en droit de s'attendre (c'est même pour ça qu'il vaut mieux éviter de me lire).

Bien sûr, rien n'est connu de tous et les abréviations de milliard sont bien plus suceptibles de semmer le doute (pensez un instant que pour plusieurs, l'abréviation Mrd fera sans doute immédiatement penser au mot merde bien avant celui de milliard).


[J. M.]   Je ne vous le fais pas dire : ça m'est venu à l'esprit aussi. Pour qui ne connaît cette abréviation, elle ne se devine qu'au prix d'un minimum de réflexion. Non, question abréviation, milliard est bien mal loti.


Jean-Michel Paris


Alors pourquoi ne pas utiliser G¤


[J. M.]   Parce que cela nécessite une explication, laquelle peut même devoir être répétée (et puis c'est moche).


Ah, bon...


[J. M.]   Disons que ça l'est - moche - à cause du ¤, symbole que je n'ai jamais pu encadrer (et je sais ne pas être le seul ici a avoir cette aversion).

   J. M.


   J. M.


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Louis Grammont



Jean-Michel Paris