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Message : Re: [typo] Ramat européen

(Alain Hurtig) - Mercredi 18 Novembre 2009
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Subject:    Re: [typo] Ramat européen
Date:    Wed, 18 Nov 2009 20:19:34 +0100
From:    Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxx>

Sur ce point, l'exemple donné par Alain (la couverture "andré breton") me paraît extrêmement enrichissant. Un typographe, un maquettiste, un graphiste de couverture, a besoin de saisir ici le fait que "les deux majuscules initiales ont été composées en bas-de-casse". (Je ne souhaite pas imposer cette façon-là d'exprimer le phénomène, je veux juste souligner qu'on doit trouver un moyen de l'exprimer sans ambiguïté.)

C'était un exemple un peu extrême et extrémiste, d'ailleurs il y a bien plus de couvertures composées tout en capitales que tout en bas-de-casse.

Là où on a *vraiment* besoin de faire la distinction, c'est (par exemple) dans les bibliographies : un nom d'auteur n'est pas composé en majuscules, dont certaines sont plus petites que l'initiale, mais en capitales, une grande et les autres petites. Son initiale (grande cap) est également une majuscule et le reste des signes sont des minuscules composées en petits capitales. Pour l'archivage, la recherche dans le texte, etc., c'est essentiel. - Je dis que c'est *par exemple* parce que je suis persuadé qu'on peut en trouver plein d'autres - le cas de l'éléphant, longuement détaillé par Lacroux, est à la fois juste et hilarant.

C'est pour ça que je dis que pour nous (typographes, maquettistes), à la limite les majuscules peuvent aussi bien ne pas exister. Nous n'en avons pas besoin pour bien composer dès lors que la copie est correctement préparée : notre couple à nous, c'est cap et bdc, pas maj et min... Le passage éventuel en capitales, petites ou grandes, ou le passage en bas-de-casse, nous appartient totalement (dans le strict respect de l'orthodoxie orthotypographique, de la maquette, de la charte, de la volonté du client et/ou (hi hi hi hi) de celle du patron, encore bien sûr).

Peu importe le vocabulaire employé, j'abonde, mais dès lors qu'on a compris la distinction, on peut aller de l'avant. Sans bousiller le travail d'autrui et en oeuvrant pour le lecteur. Est-ce que ce n'est pas là l'essentiel ?