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Message : Re: [typo] Ramat européen

(Marc Autret) - Mercredi 18 Novembre 2009
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Subject:    Re: [typo] Ramat européen
Date:    Wed, 18 Nov 2009 20:41:22 +0100 (CET)
From:    Marc Autret <marcautret@xxxxxxx>

> C'est pour ça que je dis que pour nous (typographes, maquettistes), à la
> limite les majuscules peuvent aussi bien ne pas exister. Nous n'en avons 
> pas besoin pour bien composer dès lors que la copie est correctement préparée [...]

Oui, "à la limite", c'est vrai. Sauf que sur le terrain, la copie N'est PAS correctement préparée. Enfin, je ne sais pas pour vous, mais sur mon terrain elle ne l'est guère. Tant et si bien que l'orthotypographie au quotidien m'apparaît de plus en plus comme un métier frontière dans lequel on soigne parfois autant l'ortho que la typo. Un bon exemple, en l'espèce, c'est justement notre lutte contre la majusculite du client, si vous voyez ce que je veux dire...

@+
Marc


----- Mail Original -----
De: "Alain Hurtig" <alain@xxxxxxxxxxxxxx>
À: typographie@xxxxxxxxxxxxxxx
Envoyé: Mercredi 18 Novembre 2009 20:19:34 GMT +01:00 Amsterdam / Berlin / Berne / Rome / Stockholm / Vienne
Objet: Re: [typo] Ramat européen

> Sur ce point, l'exemple donné par Alain (la couverture "andré breton") me paraît extrêmement enrichissant. Un typographe, un maquettiste, un graphiste de couverture, a besoin de saisir ici le fait que "les deux majuscules initiales ont été composées en bas-de-casse". (Je ne souhaite pas imposer cette façon-là d'exprimer le phénomène, je veux juste souligner qu'on doit trouver un moyen de l'exprimer sans ambiguïté.)
>
C'était un exemple un peu extrême et extrémiste, d'ailleurs il y a bien 
plus de couvertures composées tout en capitales que tout en bas-de-casse.

Là où on a *vraiment* besoin de faire la distinction, c'est (par 
exemple) dans les bibliographies : un nom d'auteur n'est pas composé en 
majuscules, dont certaines sont plus petites que l'initiale, mais en 
capitales, une grande et les autres petites. Son initiale (grande cap) 
est également une majuscule et le reste des signes sont des minuscules 
composées en petits capitales. Pour l'archivage, la recherche dans le 
texte, etc., c'est essentiel. - Je dis que c'est *par exemple* parce que 
je suis persuadé qu'on peut en trouver plein d'autres - le cas de 
l'éléphant, longuement détaillé par Lacroux, est à la fois juste et 
hilarant.

C'est pour ça que je dis que pour nous (typographes, maquettistes), à la 
limite les majuscules peuvent aussi bien ne pas exister. Nous n'en avons 
pas besoin pour bien composer dès lors que la copie est correctement 
préparée : notre couple à nous, c'est cap et bdc, pas maj et min... Le 
passage éventuel en capitales, petites ou grandes, ou le passage en 
bas-de-casse, nous appartient totalement (dans le strict respect de 
l'orthodoxie orthotypographique, de la maquette, de la charte, de la 
volonté du client et/ou (hi hi hi hi) de celle du patron, encore bien sûr).

Peu importe le vocabulaire employé, j'abonde, mais dès lors qu'on a 
compris la distinction, on peut aller de l'avant. Sans bousiller le 
travail d'autrui et en oeuvrant pour le lecteur. Est-ce que ce n'est pas 
là l'essentiel ?