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Message : [typo] Re: Re: Re: Claude Tchou

(CLS) - Jeudi 08 Avril 2010
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Subject:    [typo] Re: Re: Re: Claude Tchou
Date:    Thu, 08 Apr 2010 13:00:36 +0200
From:    CLS <cls@xxxxxxxxx>

Le 07/04/2010 17:06, Alain Hurtig a écrit :

Je l'avais rencontré il y a une quinzaine d'années dans son
appartement de Saint-Germain-des-Près : il m'avait confié un travail
de saisie et d'OCR pour un bouquin qui finalement n'a jamais été
édité. J'étais fasciné et ébahi comme un gamin qui rencontre son
idole... (J'ai le regret d'ajouter que cet homme affable, courtois et
sympathique m'a roulé dans la farine, me mentant effrontément sur la
réalité du travail à fournir, et que j'ai fait ce jour-là la plus
mauvaise opération commerciale d'une carrière pourtant longue en
mésaventures de ce genre ! - rires).

Désolé, cher Alain, de te l'apprendre, mais tu n'as pas le privilège d'avoir été roulé par Tchou. ;-)) C'était même, pour tout dire, le cas général avec lui. Introduit auprès de lui par un ami qui collaborait avec lui de façon plus ou moins régulière et qui connaissait bien ses pratiques, j'ai failli connaître la même mésaventure. Je l'ai évitée en ne donnant pas suite à sa proposition (un travail de recherche documentaire pour je ne sais plus quel ouvrage en préparation). Tchou ne payait jamais, ou si peu, ou a regret... comme si c'était lui qu'on escroquait. Cela faisait rire (jaune, cela va sans dire !) ses collaborateurs. Cela ne retire rien à ses qualités d'éditeur qui n'étaient pas minces. Il faisait partie de ce trio d'éditeurs dont on surveillait scrupuleusement les sorties dans les années 1960-1970, avec Losfeld et Pauvert (tout bon trio, depuis Dumas, se devant de comporter quatre individus, on peut leur ajouter ad libitum Régine Desforges qui n'était pas encore écrivine). Je n'ai jamais rencontré Pauvert mais Losfeld était un autre sympathique escroc. Il m'a raconté comment il avait "payé" la photogravure de Barbarella. Forest lui avait confié les planches de sa bande dessinée. Il en avait envoyé une à chacun des photograveurs dont il avait pu se procurer l'adresse accompagnée d'une lettre demandant d'effectuer gratuitement un essai en vue de se voir confier la totalité du travail. Tous les photograveurs ont répondu et il a eu sa photogravure à l'œil... Si (dixit Custer) un bon Indien est un indien mort, un bon éditeur (dixit moi-même) est un escroc subtil. Serais-je jamais un bon éditeur ? :-)
cls.