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Message : [typo] Re: Filet de séparation de note sur toute la largeur ?

(Thierry Vohl) - Jeudi 21 Octobre 2010
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Subject:    [typo] Re: Filet de séparation de note sur toute la largeur ?
Date:    Thu, 21 Oct 2010 14:09:35 +0200
From:    Thierry Vohl <thierry.vohl@xxxxxxxxx>

Title: [typo] Re: Filet de séparation de note sur toute la larg
Le 21 oct. 2010 à 12:46, Marc Autret a écrit :
 J'en déduis que ce n'est pas une pratique inédite, et je me souviens l'avoir observé dans quelques ouvrages. Elle me paraît d'ailleurs assez utile sur un plan purement signalétique.



[J. A.] Pour signaler quoi ? et pourquoi ?
qu'il s'agit d'une fin de note ? Le lecteur qui a commencé la lecture de la note en page précédente doit bien s'en douter.
Celui qui, en revanche, n'a pas lu cette note et qui "regarde" cette page, n'ira là sous ce filet, court ou long, que s'il a un appel et à ce moment là il va à l'endroit correspondant à l'appel. Je ne comprend pas cette signalétique...
Il ne faut pas toujours prendre le lecteur comme un idiot qui a toujours besoin d'être assisté...

D'ailleurs dans le cas d'une note très longue, faut-il mettre un filet pleine justif pour la première suite, puis deux filets pour la page suivante... ?
Ou bien s'étonner qu'il faille que ce contenu soit en bas de page ?


Ce qui est intéressant dans ces filets pour notes, c'est que c'est très lié à des modes. Au début (XVII-XVIIIes siècles p.ex.), le filet courrait sur toute la justif. Puis on a eu des notes non séparées du texte (sauf par un blanc et un repérables par corps plus petit), ou on a fait des filets de qq cadratins, etc. Avec disputes sur cette longueur.
On comprend que des gens comme Tschichold recommande de les envoyer en fin de chapitre ou livre  si elles posent trop de problèmes !


[T. V.] J'ai - fatalement ! - un profond respect pour Jan Tschichold (dont, à ma connaissance, nous ne bénéficions toujours pas de traduction de « la nouvelle Typographie »), mais il est absolument impossible d'être d'accord avec le rejet des notes en fin d'article, de chapitre ou d'ouvrage. La seule méthode lisible est tout à l'opposé : la 1re ligne de la note située à l'horizontal de l'appel (en « glose » - je ne sais si ce terme est exact, mais, disposée telles les gloses, dans le grand fond). Cette méthode est rarement adoptée, les zéditeuurs modernes luttant contre le blanc, identifié comme un terrifiant manque de profit. Cependant, notre lecture est horizontale, donc...
Au pire, la note se situera en pied de la colonne/justif où se situe l'appel.
Une fois de plus : ouvrir les yeux et les en croire. Simple, non ? Faut croire que non...
Les éditions Agone ont innové de façon très pratique (du moins, je leur attribue cela, ne l'ayant vu nulle part autrement. Mais je n'ai pas lu tous les livres, même si la chair est triste). Dans les ouvrages de cet éditeur, on trouve deux sortes de notes, celles apportant des précisions factuelles et celles donnant des références bibliographiques, types de notes différenciées par leur méthode de numérotation. Très bien.