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Message : [typo] Re: Marges (Pouvreau) - Jeudi 10 Novembre 2011 |
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Subject: | [typo] Re: Marges |
Date: | Thu, 10 Nov 2011 09:24:29 +0000 |
From: | <Pouvreau@xxxxxxx> |
Bonjour,
Si j'ai bien compris le point de vue de John Tax, je le partage tout à fait.
Graphiste autodidacte il y a 8 ans, je suis passionné par ce métier. Et à chaque nouveau projet, c'est encore un peu plus passionnant. Pour moi, le soucis de bien
faire (c'est à dire dans les règles d'un art qui se sont peaufinées au court du temps) est important. Et la question de la transmission est donc importante.
Pour en revenir à la question des marges et plus généralement de l'empagement d'un document, c'est un sujet que je trouve peu abordé dans bon nombre de ressources
ou de formations. À part quelques règles énoncées, il est difficile de vraiment comprendre comment ça se construit. Pour bien construire, j'ai besoin de savoir ce qui permet de bien faire (comprendre la règle), mais aussi j'ai besoin de pouvoir analyser ce
qui ne va pas. C'est ce dernier point qui manque souvent. Comment progresser ainsi ?
Donc, oui, il y a sans doute des connaissances qui ne sont pas employées correctement, mais il doit aussi y en avoir qui se perdent.
Bonne journée à vous.
(au passage, si vous connaissez de très bonnes formations ou ressources sur le sujet, je suis preneur)
-- De : John Tax [mailto:julientaq@xxxxxxxxxxx] Envoyé : mercredi 9 novembre 2011 19:59 À : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx Objet : [typo] RE: Re: Re: Marges Hello
Phillipe Jalon a écrit : « Ce qui expliquerait que bon nombre de "professionnels" préfère calculer très large afin de ne pas se gourer dans les marges intérieures. » Là je ne comprends pas. Pourquoi le calcul de marge se fait large ? Qu'appelle-t-on se gourer présentement ? De mes lectures, le blanc du petit fond est dédoublé par ce qu'il est sur les deux pages en vis-à-vis,ce qui permet d'avoir un blanc suffisant entre les marges intérieures et extérieures. Le seul exemple de calcul d'empagement de l'Aide mémoire du C.A.P. du compositeur typographe, sixième édition, 1975, se base sur la règle des 4 et 6/10, 4 pour les petits fonds, 6 pour les grands fonds. Et dans le The Elements of typographic styles, de R. Binghurst, on retrouve ce schéma là, parmi d'autre, mais quand même, ça a l'air d'être la base. Je suis d'accord concernant ce que dit Philippe : le nombre de livres se multiplie à vue d’œil, le nombre de studio typographes, metteur en page, agence de com Web & Print suit le même chemin. Pour fonctionner, ces studios ont besoin de travail, beaucoup et vite, d'un CA important, et de retour sur investissement rapide. Et tout ce qui peut être automatisable le devient. (il n'y a qu'à voir les manuscrits que l'on demande mis en style aux auteurs, la partie édition ne fait même plus le boulot). En plus, on gère tout en xml, passage à l'HTML en trois secondes, une CSS pour tous les livres, et bingo, catalogue epub sur le web en 3 mois. Sans réflexions aucune sur le produit (parce que oui, pendant encore quelques années l'epub sera un produit, et, espérons-le, finira par devenir support de lecture véritable) À mes yeux, le travail sur l'empagement est surtout le travail sur l'objet livre et sa lisibilité. Un grand nombre de pages, un grand nombre de signe, un petit format (basé sur ce qui est le plus économique chez l'imprimeur), et voilà comment disparaissent les questions de blanc, de marges), au profit d'une lisibilité somme toute relative. Le low-cost. Le véritable problème n'est pas que des individus qui ne savent pas faire fassent, c'est que personne ne peut prendre le temps pour les former, ou alors que le coût de cette formation est trop élevé pour la permettre. J'ai deux ans de véritable travail régulier, (ce qui est tout à fait rien, j'en conviens), mais j'ai quand même envie d'apprendre, de savoir bien-faire, de savoir pourquoi on fait comme-ci ou comme ça, et de mettre ça en avant dans les projets du studio. Mais à part les livres, où puis-je apprendre ça ? Et qui paye mon loyer pendant ce temps là ? Pardon pour la longueur, mais c'est que ça me touche un peu comme question, avoir l'impression d'arriver trop tard dans un métier en mutation est assez flippant. J. > From: philippe.jallon@xxxxxxxxx
> To: typographie@xxxxxxxxxxxxxxx > Date: Wed, 9 Nov 2011 09:49:03 +0100 > Subject: [typo] Re: Re: Marges > > > Le 9 nov. 11 à 09:36, Thierry Bouche a écrit : > > > n'assiste-t-on pas à une déqualification des métiers de l'édition et > > une disparition des compétences requises pour les exercer ? > > Ce qui expliquerait que bon nombre de « professionnels » préfère > calculer très large afin de ne pas se gourer dans les marges > intérieures. > > Le rabotage des marges extérieures, en revanche, me semble > correspondre à la généralisation du low-cost. > > Même cumul avec l'édition numérique, où les PDF optimisés sont > rarissimes, où les chiures de mouche colonisent des livres entiers en > ePub mais aussi le cas échéant en PDF, mais pour un prix public du > numérique souvent à peine inférieur à celui de la version papier ! > > C'est ce double constat qui me fait croire au réel avenir de l'édition > « de luxe », c'est-à-dire d'une édition de qualité émanant de > professionnels compétents. ;-) > > -- > Philippe Jallon > |
- [typo] RE: Re: Re: Marges, (continued)
- [typo] RE: Re: Re: Marges, John Tax (09/11/2011)
- [typo] Re: RE: Re: Re: Marges, Thibaud-8 (09/11/2011)
- [typo] Re: RE: Re: Re: Marges, Philippe Jallon (09/11/2011)
- [typo] Re: Marges, Pouvreau <=
- [typo] Re: Marges, Thierry Vohl (10/11/2011)
- [typo] re: Re: Marges, C. PAPUT (10/11/2011)
- [typo] Re: Re: Marges, Anne Guilleaume (11/11/2011)
- [typo] Re: Re: Marges, jebalu (11/11/2011)
- [typo] Re: Marges, Pierre François BESSON (11/11/2011)
- [typo] Re: Re: Marges, Philippe Jallon (11/11/2011)
- [typo] Re: Re: Marges, Pierre François BESSON (11/11/2011)