[typo] Re: Re: Re: Re: Re: Re: Ligne de pied, &c.

[Jean-Marie Schwartz <jeanmarie_schwartz@xxxxxxxx>]

>> SI, SI ! S'il y a trop de polysémie, ce n'est pas de ma faute ! Que le
plomb 
soit passé, d'accord, mais à ce jour encore, quand on parle de corps 12, si 
on ne dit pas d'où à où va cette mesure de 12 points, c'est pas très
logique…
>> Et quand on sélectionne
un caractère dans n'importe quel logiciel, il y a bien un rectangle qui 
apparaît, non ?

> si mais... c'est celui de la boundingbox. Relisez mon article sur les fontes
POstScript dont j'ai donné l'url dans un mail précédent. Mais il n'y a AUCUN
rectangle de hauteur CORPS et de largeur CHASSE. D'ailleurs RIEN ne permettrait
de situer ce rectangle par rapport à l'œil imprimé (la ligne de base
n'étant pas à une position connue) et à quoi celà pourrait-il bien servir
(sauf à expliquer que la taille d'un caractère ce n'est pas la taille de
l'œil) ? 

[JMS] OK. Je comprends pourquoi on ne se comprenait pas. Moi, j'en restait
strictement à ce qui est visible dans le logiciel de mise en page. Vous
remontiez à la source de la source : les courbes de Bézier, etc. Et là, je
comprends bien qu'effectivement les notions de points n'existent plus.
Il y a cependant, si je ne m'abuse, dans les logiciels de "création" de
polices, un rectangle effectif de 1000 je ne sais plus quoi de hauteur, non ?
Après, comme c'est du vectoriel, ça peut faire du 4,2 pt ou du 144 pt. C'est
cela que vous vouliez dire ?

Mais la ligne de base est quand même connue, non ? Ou dans une police donnée,
comment les logiciels font-ils pour aligner les caractères (puis calculer le
"décalage de la ligne de base", le crénage, l'approche… ? Ils doivent bien
se baser sur une position, non ?

> C'est bien là où est le problème du concept de corps qui avait un sens du
temps du plomb et qui n'en a plus du tout depuis la dématérialisation des
caractères (depuis la photocompo notamment).

[JMS] OK, si l'on considère le vectoriel, je comprends bien.

> Mais n'oubliez pas que ce que l'on mesurait du temps du plomb ce n'était pas
l'œil imprimé, mais bien ce qu'il y a autour de l'œil avant impression.

[JMS] Oui, oui, ça, je ne l'ai pas oublié : je considérais le corps comme
l'œil + le talus de pied + le talus de tête.

> Et ça pouvait même être un peu plus compliqué puisqu'on a souvent fondu
des caractères d'œil de corps 8 sur des caractères de corps 10.

[JMS] :-)

> Les fontes numériques n'ont plus ce concept de corps mais celui d'échelle. 
Bien sûr, les dessinateurs ne sont pas idiots et ont dessiné les fontes de
telle façon que lorsque l'on écrit 12 scalefont (en postScript) ou si vous
cliquez sur "taille 12" (en Word ou OpenOffice -- notez que l'on n'y parle pas
non plus de "corps"), on ait effectivement l'équivalent d'un corps 12. 

> Bien sûr des gens ont demandé que l'on mesure effectivement l'œil imprimé
et diverses propositions ont été faites, notamment en Allemagne (basées sur
la hauteur de caps), depuis au moins 1975. Mais elles ne passent pas pour des
raisons évidentes d'usage. 

>> Comment expliquer à un enfant ce que signifient les 12 points de corps ? 

> Je ne lui parlerais sûrement pas (sauf en présence d'un avocat typographe)
de corps. 
En fait, même un enfant peut comprendre qu'un point, un a et un A n'ont pas la
même hauteur d'œil. Mais que leurs hauteurs restent proportionnelles si ils
sont "petits" ou "gros". C'est donc de facteur d'échelle que je parlerais,
étant bien entendu que le choix du "corps 1" reste arbitraire.

[JMS] Bon ! reste alors maintenant que je me demande comment font les logiciels
de mise en page pour gérer les polices, leur positionnement, leur "ligne de
base", etc. (Mais je n'ai pas encore lu le PDF… téléchargé. C'est un
"vieux" : PDF image plutôt que généré depuis le fichier natif. C'est moins
agréable à lire… Mais je prendrai le temps.)

Merci en tout cas.

JMS