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Message : [typo] Re: Rép. : Avant "Art Press"

(Retourné du Japon) - Vendredi 06 Janvier 2012
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Subject:    [typo] Re: Rép. : Avant "Art Press"
Date:    Fri, 6 Jan 2012 12:42:30 +0100
From:    Retourné du Japon <khatre@xxxxxxxxx>

Voir aussi l'ouvrage de François Ruffin, _Les petits soldats du
journalisme_ (présentation et extrait sur le site d'ACRIMED,
http://www.acrimed.org/article935.html ) sur la question du formatage
dans les "écoles de journalisme".
Ledit gugus a remédié à la question en fondant son canard, Fakir (
http://www.fakirpresse.info/ ), de grande qualité.

Ah et oui je suis un nouveau inscrit, je compte bien vous envoyer un
(long?) message de présentation, mais pas tout de suite.

Clément.

Le 06/01/12, Nicolas LARDERET<nicolas.larderet@xxxxxxx> a écrit :
> Ah, ça me rappelle mes études en école de journalisme... Cours de première
> année :
> - "on ne fait pas de la littérature, on fait de l'info"
> - "1200 signes, c'est 1200 signes, c'est pas 1500"
> - "écrire, c'est couper"
> - "votre texte ne vous appartient plus dès qu'il arrive sur le bureau du
> SR"
> - "si vous voulez faire long, adressez-vous à un éditeur, pas à un
> journal".
>
> C'est une des principales choses que l'on m'a appris : ne pas avoir une
> sensibilité d'auteur mal placée et ne pas se prendre pour le prochain Marcel
> Proust. Si ça rentre pas dans l'espace imparti, le texte sera coupé. Par
> l'auteur si le SR est bien luné et s'il a le temps, par le SR et à la serpe
> dans la cas contraire. On nous dit même que c'est logique de commencer à
> couper par la fin : en théorie les infos importantes sont au début, car si
> le journaliste est bon, il prend soin de dicter un papier qui reste cohérent
> même s'il y a une coupure de téléphone.
>
> NL
>
>
>>>> Eric Angelini <Eric.Angelini@xxxxxxx> 1/6/2012 10:47 >>>
>
> "Il m'arrivait d'écrire des textes afin qu'ils s'insèrent exactement dans
> la place qui leur était impartie. Nous n'étions pas du tout dans l'idée de
> l'auteur qui apporte un texte génial auquel il ne veut absolument pas que
> l'on touche. Nous nous adaptions. Et puis, j'étais passée par _Les Lettres
> Françaises_ où j'avais appris à ne pas trop la ramener avec ma
> susceptibilité
> d'auteur. Quand j'allais au marbre, je voyais que si un article était trop
> long, on prenait le bloc de plomb qui dépassait et, vlan !, on le balançait
> à
> la poubelle sans plus d'état d'âme."
> (...)
> Catherine Millet, Entretiens avec Richard Leydier, Gallimard.
>
>
>