Re: [typo] faux foulage ?

[Alain Poncet <diploplocus@xxxxxxxxx>]

voila... et laissez svp les éditeurs de bonne volonté faire des beaux objets avec la technique de leur choix aussi alambiquée soit-elle : un estampage avec un cliché polymère sur une préimpression offset c'est quand même pas bien compliqué, et c'est très réussi non ?

Alain Poncet

Le 31 oct. 2012 à 20:11, Pierre Walusinski a écrit :

Le 31 oct. 12 à 14:15, Pascal Marty a écrit :

une bonne impression typo est censée provoquer le moins de foulage possible (voir par exemple l'ouvrage Les caractères de l'Imprimerie nationale), ne serait-ce que parce que plus il y a de pression plus on use les caractères, voire la bécane si on a y va vraiment de trop bon cœur.

voilà un joli dogme plein de poussière de plomb mal digéré. Depuis Gutemberg tous les imprimeurs essaient de tendre vers ce principe. Et si on le suit jusqu'au bout l'offset fait cela parfaitement: un papier parfaitement lisse pour recevoir une impression parfaitement précise et parfaitement nette. Les Baskerville et consorts en ont rêvé. Alors imprimer aujourd'hui en typo pour qu'on ça ressemble à de l'offset je vois pas le délire. Et l'usure des plombs et des machines? Quand il s'agissait de rouler à longueur de journée des tirages en centaines d'exemplaires je veux bien, mais aujourd'hui où la typo consiste grosso modo à imprimer des tirages tellement courts et pompeusement appelés "de bibliophilie", les imprimeurs ont… de la marge, si j'ose dire.

Non vraiment ces considérations sont d'un autre siècle et valideraient presque la disparition de la technique. Il y a tellement de choses inintéressantes "bien imprimées" que je préfère les impressions maladroites qui ont quelque chose à dire. Quant à citer le spécimen des caractères de l'IN en exemple… voilà peut-être l'origine du malentendu.

Ceci étant dit je suis d'accord sur le fait que la réédition du GLM est une bétise sans nom, bien ou mal imprimée.

Le 31 oct. 12 à 13:40, Serge Bourdin a écrit :

Bonjour Typographie,

On parlait ici à la fin de l'hiver dernier, à propos d'une réédition des _Trois typographes_, de foulage délibérément excessif pour faire « à l'ancienne ». J'y ai repensé récemment en voyant la couverture de _Karoo_, de Steve Tesich, aux éditions Monsieur Toussaint Louverture. Voici cette couverture sur le site de l'éditeur : http://www.monsieurtoussaintlouverture.net/image/CV%20Karoo.jpg , je crois que le foulage se devine, mais j'ai pris des photos rasantes pour essayer de vous le montrer mieux : http://cjoint.com/?0JFmVRkwudW (couv) et http://cjoint.com/?0JFnfG6XCcl (quatrième). (On le voit pas sur les photos, mais l'illustration présente elle aussi un foulage, au toucher moins important que pour le texte.)

Auraient-ils composé la couv au plomb, et l'intérieur en numérique ? Que nenni ; voici ce que nous dit l'achevé d'imprimer - colophon, outre que l'intérieur est en Adobe Garamond et la couv en Vendetta* : « La couverture est du _natural sable_ de 350 grammes imprimé en offset, puis méchamment _frappé_ pour lui faire payer. » (itals d'origine.)

 d'où ma question : qu'est-ce que c'est que cette technique de _frapper_ le papier ? a-t-elle un autre intérêt que d'imiter le foulage, et surtout comment fonctionne-t-elle (car si on utilise un truc en relief inversé de la page, pourquoi ne pas imprimer avec ?) ?

Merci d'avance de vos lumières…

--
Serge

* J'ai cru un instant, celui d'Emigre ( http://www.myfonts.com/fonts/emigre/vendetta/ ), mais non.
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