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Message : Re: [typo] Rotativement perplexe, discussion fallacieuse ?

(Jacques Melot) - Vendredi 13 Mars 2015
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Subject:    Re: [typo] Rotativement perplexe, discussion fallacieuse ?
Date:    Fri, 13 Mar 2015 12:06:19 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

Title: Re: [typo] Rotativement perplexe, discussion fallacieuse ?
 Le 13/03/15, à 7:57 +0100, nous recevions de Laurence Michel :

Bonjour,

Tout d'abord : je suis désolée d'avoir déclenché un tel orage, et que ceci ait amené plusieurs personnes à se désinscrire.


[J. M.]   A peut-être se désinscrire...


Merci aux intervenants qui m'ont apporté des éléments de réponse (captivants qui plus est), car tout de même, c'était le but...


[J. M.]   Nous sommes bien d'accord sur ce point.


Maintenant, revenons sur le quelqu'un quelqu'une qui déclencha vos foudres, cher Jacques Melot.
Je ne militais pas pour la féminisation dans la langue (certains ici connaissent mon point de vue à ce sujet, aussi rigoriste que le vôtre), c'était citer plaisamment une chanson de Serge Reggiani, rien de plus.


[J. M.]   Il en effet bien malheureux que cela soit tombé sur vous, a fortiori compte tenu de ce que vous précisez ! J'en suis réellement désolé.

   Cela dit mes critiques n'ont jamais rien de personnel lorsqu'il s'agit de questions techniques, comme ce fut le cas (typographie, langue, société, etc.). J'ai par contre critiqué l'attitude ou les méthodes employées par certains ici, telle la technique dite du coup de pied de l'âne (signalement de fautes de ponctuation, d'orthographe, etc.), c'est-à-dire, par définition, la dernière attaque ou insulte que le faible lance lâchement contre un adversaire qui est (ou qu'il croit) accablé, une spécialité, hélas, bien française de nos jours, ou encore à celle qui consiste mutatis mutandis à pointer du doigt vers la petite tache sur le plastron du monsieur lorsque celui-là s'exprime sur un sujet qu'il considère comme important et que l'opinion qu'il affiche contrarie, ou encore ce qui va d'une ignorance imprudemment affichée à un dénigrement méprisant patent et qui consiste à appeler à en revenir aux choses sérieuses, à parler de « dinosaure obtus à toute forme de changement », et autres « ça me fait bien rire [...] pour si peu de chose », « sujet initial, autrement plus sérieux », « discussions martyrisant les diptères » (là, je ne jurerais pas avoir été le seul visé)...


J'ignorais que la haute tenue de cette liste interdît de jouer avec les mots. Vous ne m'en corrigerez pas.


[J. M.]   J'espère bien !


Rappelez-vous certaines interventions de Jean-Pierre Lacroux, qui s'autorisait bien des tournures familières (de mémoire : Tends tes mimines, j'ai ajouté quelques clous à ma férule) ; il avait tous les droits et je ne suis qu'une modeste correctrice ? Eh bien justement... Vous avez tendu la férule pour vous faire battre en écrivant falacieux.


[J. M.]   ... faute due sans doute à la fatigue et que j'ai rectifiée huit minutes plus tard dans mon message suivant (à 20 h 23 et 33 secondes, heure française), celui où j'expliquais ce que j'entendais par errare humanum est, etc. Et cette faute n'est pas la seule (un à aurait dû être a, un article la a été oublié, en soi et non en-soi, on les comprend, non on les comprends, etc.). Je fais souvent des fautes d'orthographe, parfois même typographiques, lesquelles, pour la plupart, sont dues à des remaniements de mon texte (des accords peuvent devenir incorrects ; ce genre de faute n'est pas détecté par mon correcteur orthographique), à ma mauvaise vue et à une légère dyslexie.


Si vous hurlez pour une tournure incorrecte, ne nous flanquez pas une superbe faute d'orthographe, de grâce...


[J. M.]   Non pour une tournure incorrecte, mais contre un phénomène, une pratique dans son entièreté.


Il est peu courtois de relever ce qui ne peut être qu'une erreur de frappe, connaissant votre culture ?


[J. M.]   Ça ne me gêne pas, mais c'est un procédé inefficace.


Mais je ne me laisse pas taper dessus sans réagir. Voilà.


[J. M.]   Vous avez bien raison !

   Jacques Melot


Laurence Michel


De Jean-Pierre Lacroux :

La plupart des récriveurs, des correcteurs et des typographes ne sont ni plus paranoïaques ni plus obtus que la plupart des linguistes ; ils ne sont pas spécialement puristes, encore moins fixistes ou « normolâtres » : ils savent, eux aussi, que notre langue est vivante, qu¹elle bouge encore, l¹aïeule désinvolte, et se régénère ; qu¹elle évolue, danse sur ses marges, gracieuse ou désolante ; qu¹il est absurde de vouloir la pétrifier en l¹état, de lui interdire des emprunts judicieux, des fantaisies passagères ou durables.

Mais pour aller (enfin) dans le sens de Jacques Melot, j'ajoute la suite de la citation :

Une caractéristique pourtant leur est propre : on leur demande de faire comme si de rien n¹était, on les paye pour faire respecter la norme écrite. Faut-il s¹étonner s¹ils aiment qu¹elle soit périodiquement précisée ?






Le 12/03/2015 20:15, Jacques Melot a écrit :
Re: [typo] Rotativement perplexe
 Le 12/03/15, à 19:59 +0100, nous recevions de Sabine :

La courtoisie et le respect de l'interlocuteur sont bien plus précieux qu'un rigorisme limitant tout humour ou connivence.


[J. M.]   Ce harcèlement langagier, lourd de conséquence pour la langue, est en-soi déjà un manque de courtoisie et de respect pour l'interlocuteur. Personne n'a le pouvoir de réformer la langue, pas même l'État, a fortiori sous des prétextes on ne peut plus linguistiquement falacieux.

   Errare humanum est, perseverare diabolicum.

   J. M.


Cette liste est désertée, inutile de décourager ceux-celles qui viennent y chercher une réponse. ;-)

Quant à la question posée, oui, les rotatives feuilles ou bobines étaient arrivées en France; Jacques André ou Christian Laucou seraient plus précis que moi.
Le timbre fiscal ne concernait probablement que les journaux circulant par la poste ?

Sabine.
Re: [typo] Rotativement perplexe
 Le 12/03/15, à 18:13 +0100, nous recevions de Laurence Michel :

Bonjour à la liste,

Une amie me raconte que dans un roman qu'elle écrit, elle comptait évoquer l'impression d'un journal sur des rotatives.
Cela se passe à Paris en 1854.
Or, souhaitant vérifier que c'était bien une technique utilisée en France à cette époque, elle a appris que c'était arrivé plus tard, à cause du problème posé par un timbre fiscal que l'on collait sur chaque journal.

Si quelqu'un quelqu'une en sait davantage sur le sujet, ça m'intéresse.


[J. M.]   Ce « quelqu'un quelqu'une » ne donne guère envie de vous répondre... Exprimez-vous en français, pendant qu'on le peut encore.

  J. M.


Laurence Michel



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