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Message : Re: [typo] Typographie, livre électronique et implémentation (Patrick) - Lundi 10 Octobre 2016 |
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Subject: | Re: [typo] Typographie, livre électronique et implémentation |
Date: | Mon, 10 Oct 2016 12:48:24 +0200 |
From: | Patrick <patlist@xxxxxxxxxxxxx> |
C'est vraiment un sujet en pleine actualité. Quasiment toute la presse quotidienne gère parallélement le « print » et le « web ». A tous se pose le problème de traiter de façon aussi commune que possible les veux voies de publication. Les besoins sont différents. Le print doit se faire rapidement afin de boucler dans le délai prévu. Mais ça laisse un peu de temps pour affiner la mise en page et la correction. Les outils disponibles s'affinent et le résultat, lorsqu'il est correctement mis en oeuvre par les rédacteurs, les SR, les services de corrections, hélas de plus en plus réduits pour ces derniers. Le web est encore plus rapide. Chacun veut envoyer l'info le plus vite possible. La complexité vient aussi du fait qu'il n'y a quasiment plus de notion de bouclage, l'info est envoyée en continu, à la va-vite, quitte à revenir dessus dans l'heure qui suit. Plusieurs fois de suite si nécessaire. Les réactions des lecteurs sont immédiates. Aux erreurs relevées sur le contenu comme sur les fautes de tous les types. Les outils qu'utilisent les quotidiens ne sont ni des traitement de texte ni même les logiciels de PAO bien connus (InCopy, InDesign, CopyDesk, XPress...) mais de lourds ensemble capables de traiter toute la chaine éditoriale, les bibliothèques d'images, de multiples références, des mises en pages pré maquettées de façon à insérer immédiatement textes et images dans le « carton ». Des sociétés spécialisées (Eidos Media, Protec, Wedia, Atex, XMedia, AlphaMedia...) fournissent des produits assez bien adaptés au print. C'est plus complexe pour le web. Actuellement, les évolution vont dans le sens de systèmes éditoriaux qui souhaitent traiter les deux voies aussi loin que possible et ne séparer le print du web qu'au plus près de la publication finale. Une difficulté particulière est la correction. Lorsqu'il s'agit de web, comment peut-elle suivre des publications en continu ? La semaine dernière, quelqu'un m'adit qu'un journal allemand de Hambourg (Bild, je crois) avait détaché une équipe en Australie, à Sydney, de façon à pouvoir intervenir dans des horaires où Hambourg dort... Le 10/10/2016 à 11:03, Thomas Savary a écrit :
> * Fer à gauche, > * Pas de césure, Je trouve dommage de jeter ainsi l’éponge. On peut commencer à faire des choses intéressantes avec CSS3 : ligatures esthétiques, chiffres elzéviriens, caractères supérieurs, vraies petites capitales (voir mon site www.compo85.fr, avec Firefox), coupure automatique des mots. Il est vrai que c’est toujours sur ce dernier point que le bât blesse (en 2016!), mais on peut commencer à envisager de l’utiliser. Même avec le fer à gauche, la composition en drapeau donnera souvent des résultats affreux sans la coupure automatique. Je n’ai pas de liseuse. Ce que je peux dire, c’est que parmi les navigateurs seul Firefox s’en sort. Cela dit, il ne tient pas compte des contraintes du type «pas plus de trois coupures automatiques à la suite», «au moins trois lettres avant et après la div » — et donc nous fera de beaux «an-/ticonstitutionnellement», par exemple. Sinon, mais c’est du boulot, évidemment, on peut toujours déclarer manuellement les coupures autorisées (ce que j’ai fait pour mon site) et ainsi obtenir des blocs justifiés pas trop moches. Thomas Savary Le Grand Plessis F-85340 L’Île-d’Olonne Tél. 06 22 82 61 34 www.compo85.fr www.correctionpro.fr Le lundi 10 octobre 2016, 09 h 26 min 03 s Thierry Vohl a écrit : > On peut aussi bruler les livres plutôt que les jeter ;-))) > Non, bon : je veux dire, on peut pet-être les donner ou les déposer > dans des lieux de partage ou de formation ou de partage de formation ? > > Autrement, oui, on n’a aucune idée de ce ce que va subir la compo à > l’arrivée. > C’est bien pour ça qu’il faut préserver ce qu’on pNeut des > paramètres de lisibilité… > > Comme : > > * Fer à gauche, > * Pas de césure, > * Ligne ne dépassant pas ± 70 signes, > * Interlignage suffisant, > * Si possible ± trois « styles » principaux (= ± trois niveaux de > lecture)… > > À la louche… > > Bonne journée messieursdames. > > T.V. > > Le 09/10/16 à 20:14, Thierry Huwart a écrit : > > Rebonsoir à tous, > > > > Je rebondis sur le sujet que je viens d'ouvrir pour souligner combien le > > comportement des livres électroniques dépend de leur programme et reste > > indépendant des intentions du typographe. Les "standards", animés des > > meilleures intentions du monde, restent soumis à des interprétations > > locales (en bref, celui qui programme l'affichage du code HTML). > > > > Quand un livre est imprimé (professionnellement) sur le papier, voilà qui > > a un caractère définitif. C'est du bel ouvrage (en Belgique, on dit plus > > facilement "de la belle"), dont la colle vieillira, dont les pages en > > sapin blanc s'effriteront en moins d'une génération, mais la présentation > > restera inéluctable. Alors que, sur un livre électronique, n'importe quel > > néophyte boutonneux peut changer la présentation de l'ouvrage à l'écran > > faute d'expérience (pour prendre un exemple facile, en transformant les > > tirets cadratins en début de dialogue par de simples tirets communs - > > c'est juste une ligne de programme, en général). Bien sûr, nous pouvons > > arguer que le fichier d'entrée reste déterminant mais, en de tels cas, > > celui qui gère ensuite le fichier en question - l'adolescent boutonneux - > > devra rester très attentif. Donc, ce sujet touche autant à > > l'automatisation qu'à son emploi éclairé (et les processus en place). > > > > Je reviens donc à l'essence de mon propos: votre métier vous permet-il de > > transposer "facilement" l'impression papier pour la lecture électronique? > > Et si non, ce que je soupçonne bien sûr, quels sont à votre sens les > > obstacles majeurs? > > > > Pour couper court à toute spéculation quant à mes intentions, je suis > > doucement en train de virer tous les livres que j'ai - en grande majorité > > - lus car ils m'encombrent après 3 déménagements. Je les scanne (un bon > > scanneur coûte moins cher qu'une belle bibliothèque) et je les jette. Je > > n'ignore pas que c'est blasphématoire et je ne cache pas que ce fut une > > décision difficile. Je sais très bien que le rapport à la liseuse (et les > > produits deviennent magnifiques) ne compenseront jamais le plaisir d'un > > papier, lu sur le banc d'un parc en été. J'ai décidé de ne garder que > > l'essentiel (et il change avec les générations). Mon obsession du moment > > est donc de tirer le meilleur parti d'une liseuse même si je sais que > > c'est difficile et si je commence à croire que c'est impossible. > > > > Voilà donc l'essence de ma question ici. En professionnels de l'édition, > > croyez-vous possible de transposer "facilement" votre "expérience papier" > > en livre électronique ? > > > > Merci d'avance de vos réactions. > > > > PS: J'imagine combien le sujet puisse ouvrir d'immenses débats. En > > scannant des livres de poche d'après-guerre (Gilbert Cesbron dans le > > Livre de Poche, pour ce seul exemple), je constate combien la typographie > > a subtilement évolué (pour en arriver, dans les mêmes éditions de poche, > > à Robert Ludlum ou Isabel Allende, par exemple). > > > > -----Message d'origine----- > > De : typographie-request@xxxxxxxxxxxxxxx > > [mailto:typographie-request@xxxxxxxxxxxxxxx] De la part de Philippe > > Jallon Envoyé : dimanche 9 octobre 2016 19:33 > > À : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx > > Objet : [typo] Typo et ebooks > > > >> Le 9 oct. 2016 à 19:21, Thierry Huwart <thuwart@xxxxxxxxx> a écrit : > >> > >> Compte tenu de la place qu’occupe doucement le livre électronique (Kobo, > >> Bookeen, Amazon), doit-on reprendre des préceptes inéluctables (bien > >> sûr, la question des espaces insécables, des majuscules ou abréviations) > >> et/ou reprendre à zéro le débat sur certains sujets (je pense aux > >> fontes, aux espaces entre paragraphes et autres joyeusetés) ?> > > Il faut s'adapter, quitte à parfois valider ce qui, dans la culture > > papier, correspondrait à une hérésie. > > > > Un exemple précis. Souvent, dans le cas de dialogues à répliques brèves, > > les mots et la première « ligne » de chaque réplique se baladent un peu > > n'importe comment. > > > > La solution « hérétique » : faire suivre d'une espace insécable le tiret > > qui introduit chaque réplique. Comme par magie, le gris typo s'en trouve > > ragaillardi. (Défaut constaté sur les Sony PRS-T1, T2, T3 et sur > > plusieurs modèles de Kindle, dont la Paperwhite. J'ignore ce qu'il en est > > sur Kobo, Bookeen ou Pockebook.) > > > > > > > > > > La liste Typo — discussions typographiques > > Les archives : https://sympa.inria.fr/sympa/arc/typographie > > Désabonnement : > > <mailto:sympa_inria@xxxxxxxx?subject=unsubscribe%20typographie> La liste Typo — discussions typographiques Les archives : https://sympa.inria.fr/sympa/arc/typographie Désabonnement : <mailto:sympa_inria@xxxxxxxx?subject=unsubscribe%20typographie>
-- Patrick
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