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Message : Re: [typo] Lexique de l'I.N.: sigles (Thomas Savary) - Lundi 20 Février 2017 |
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Subject: | Re: [typo] Lexique de l'I.N.: sigles |
Date: | Mon, 20 Feb 2017 14:08:28 +0100 |
From: | Thomas Savary <thomas.savary@xxxxxxxxxxxxxxxx> |
Le lundi 20 février 2017, 10 h 39 min 05 s Jacques Melot a écrit : > > j'ai fini par opter pour le compromis proposé par un > >confrère sur la Toile: grandes caps pour les > >sigles, grande cap initiale et petites caps pour > >les acronymes. On n'élimine pas tous les cas > >ambigus, mais c'est à mon avis, pour les > >acronymes, une solution préférable à «Caf», > >«Onu», «Unesco», etc. > > [J. M.] Encore faut-il que ceux qui refusent > les points ne refusent pas aussi cette solution !
Aucun de mes clients ne l’a refusé jusqu’à présent. Distinguer sigles et acronymes, à vrai dire, ils s’en fichaient. La seule chose qu’on me demandait, c’était de supprimer ces points abréviatifs «affreux» et «lourds». Les petites caps ne les dérangeaient pas; j’ai simplement eu droit une fois à un «C’est joli.»
> En ce qui concerne les sigles, une évolution a > eu lieu. J'en veux pour preuve que vous > préconisez S.N.C.F. et non S. N. C. F., graphie > pourtant adoptée par le Petit Robert > électronique, v. 2013 (à Chemin de fer), où l'on > trouve aussi une entrée « ADN ou A. D. N. » > (alors que dans la version 2.2 de 2002 l'entrée > était écrite « A. D. N. ou ADN »).
Oui, je sais. Je tends néanmoins à privilégier les solutions économes. Or, j’entends bien le reproche de «lourdeur» sur le recours aux points abréviatifs. Allégeons donc. La suppression de l’espace, vous l’avez compris, ne me choque pas, et même présente des avantages pour la composition tout en levant d’éventuelles ambiguïtés.
Exemple tordu. — J’ai prêté mon livre à E. D. F. n’en avait pas voulu. (J’ai prêté mon livre à Edmond. Désiré François n’en avait pas voulu.) Désolé, je ne suis pas doué pour trouver des exemples intelligents, mais vous aurez saisi. Dans des cas un peu moins anecdotiques, la suppression de l’espace dans les sigles permet d’opposer ces derniers aux abréviations: T. S. V. P. et le T.S.V.P., traité des sinistrés du Vieux Paris — décidément, mes exemples…
L’essentiel me semble d’adopter une solution cohérente aussi économe que possible permettant de distinguer dans tous les cas de figure sigles et acronymes. La solution défendue par Lacroux (R.A.F./CAF) me semble dès lors la meilleure.
> On pourrait envisager d'entériner la règle > selon laquelle on peut supprimer les points des > sigles pouvant se lire erronément comme des mots > (et qui donc pourraient être pris pour des > acronymes) lorsque ces sigles sont suffisamment > connus (tel A. D. N.). Il n'y a pas besoin de > réfléchir longtemps pour s'apercevoir que cette > convention est très subjective : aucun parisien > n'irait lire RATP comme « r'tape » (aucun ? > voire...), mais ces points sont indispensables > pour nombre de provinciaux, comme j'ai déjà pu > l'observer.
Nous sommes bien d’accord.
> La situation est encore plus délicate > dans le cadre du français destiné à un public > international ou susceptible d'être lu par lui, > auquel cas il faudrait remettre les points > partout. Et quand je dis partout, c'est partout, > pour éviter des cas visiblement insatisfaisants > comme : E. D. F. -- GDF (exemple que j'avais > donné à Lacroux... ou l'inverse). La symétrie > impose E. D. F. -- G. D. F. (enfin, imposait, car > depuis, avec la privatisation de l'Europe, tout > est parti à vau-l'eau).
Partout pour les sigles, oui. Malheureusement, dans le cadre de mon activité de correcteur, «qui paie commande». Au moins ne suis-je pas trop mécontent d’avoir toujours réussi à faire passer le compromis décrit. Quant à la privatisation de l’Europe, je vais résister à la tentation de répondre, pour ne pas m’attirer les foudres de la modération en évoquant ce que m’inspire l’«association politico-économique sui generis de vingt-huit États européens qui délèguent ou transmettent par traité l’exercice de certaines compétences à des organes communautaires» antidémocratiques.
> En somme, la situation est la même qu'avec les > majuscules. Une convention supposant l'intimité > avec la langue, le lieux et la culture vaut qu'on > ne capitalise pas ou seulement partiellement les > majuscules, convention que l'on doit ou devrait > abandonner dès l'instant où l'on a affaire à des > allophones. De même, dans les mêmes > circonstances, suivant le public susceptible de > lire nos textes, on peut convenir de supprimer > les points ou, au contraire, décider de les > maintenir.
La même? À mon sens, non. Si la convention de ne pas accentuer les majuscules ne me paraît motivée ni rationnellement ni esthétiquement, je crois que dans l’intérêt des lecteurs il convient d’adopter une démarche cohérente et systématique pour distinguer sigles et acronymes.
Cordialement,
Thomas Savary Le Grand Plessis F-85340 L’Île-d’Olonne Tél. 06 22 82 61 34 www.compo85.fr www.correctionpro.fr |
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