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Message : Re: [typo] Lexique de l'I.N.: sigles

(Didier Pemerle) - Lundi 20 Février 2017
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Subject:    Re: [typo] Lexique de l'I.N.: sigles
Date:    Mon, 20 Feb 2017 13:02:17 +0100
From:    Didier Pemerle <didier1792@xxxxxxxxx>

Lire « institutions ». Sorry.

Le 20/02/2017, Didier Pemerle<didier1792@xxxxxxxxx> a écrit :
> Je réponds directement à la question d’Armelle Domenach. Je propose
> quelque chose de plus simple. La capitalisation (ou non) des
> institutions n’a rien, mais absolument rien à voir avec les capitales
> employées pour les sigles et acronymes. On peut faire des sigles de
> n’importe quoi ou de tout nom commun accompagné de ses prédicats
> (O.O.P.S., oiseau observateur plutôt sympathique ; V.S., vitesse de
> sédimentation) qui se composent obligatoirement en bas de casse et
> dont le sigle, justifié par un emploi fréquent, se compose en
> capitales. Le même principe vaut pour les intitutions, les organismes
> de l’État , les enseigneset les titres d’ouvrages éventuellement.
> Donc, de mon point de vue, le Code de l’imprimerie nationale énonce
> une ânerie dont je m’étonne qu’on lui accorde une quelconque
> importance.
> Quant aux acronymes, le plus simple, encore, est de les composer en
> caps sans points abréviatifs.
> Je rappelle qu’en ces matières, ce n’est pas l’auteur, qui est
> compétent, mais la personne qui prépare la copie.
>
>
> Le 20/02/2017, Oriet Amalric<amalric.oriet@xxxxxxx> a écrit :
>>
>>
>> [J. M.]   Encore faut-il que ceux qui refusent les points ne refusent pas
>> aussi cette solution !
>>
>>    En ce qui concerne les sigles, une évolution a eu lieu. J'en veux pour
>> preuve que vous préconisez S.N.C.F. et non S. N. C. F., graphie pourtant
>> adoptée par le Petit Robert électronique, v. 2013 (à Chemin de fer), où
>> l'on
>> trouve aussi une entrée « ADN ou A. D. N. » (alors que dans la version
>> 2.2
>> de 2002 l'entrée était écrite « A. D. N. ou ADN »).
>>
>>    On pourrait envisager d'entériner la règle selon laquelle on peut
>> supprimer les points des sigles pouvant se lire erronément comme des mots
>> (et qui donc pourraient être pris pour des acronymes) lorsque ces sigles
>> sont suffisamment connus (tel A. D. N.). Il n'y a pas besoin de réfléchir
>> longtemps pour s'apercevoir que cette convention est très subjective :
>> aucun
>> parisien n'irait lire RATP comme « r'tape » (aucun ? voire...), mais ces
>> points sont indispensables pour nombre de provinciaux, comme j'ai déjà pu
>> l'observer. La situation est encore plus délicate dans le cadre du
>> français
>> destiné à un public international ou susceptible d'être lu par lui,
>> auquel
>> cas il faudrait remettre les points partout. Et quand je dis partout,
>> c'est
>> partout, pour éviter des cas visiblement insatisfaisants comme : E. D. F.
>> --
>> GDF (exemple que j'avais donné à Lacroux... ou l'inverse). La symétrie
>> impose E. D. F. -- G. D. F. (enfin, imposait, car depuis, avec la
>> privatisation de l'Europe, tout est parti à vau-l'eau).
>>
>>    En somme, la situation est la même qu'avec les majuscules. Une
>> convention
>> supposant l'intimité avec la langue, le lieux et la culture vaut qu'on ne
>> capitalise pas ou seulement partiellement les majuscules, convention que
>> l'on doit ou devrait abandonner dès l'instant où l'on a affaire à des
>> allophones. De même, dans les mêmes circonstances, suivant le public
>> susceptible de lire nos textes, on peut convenir de supprimer les points
>> ou,
>> au contraire, décider de les maintenir.
>>
>>    A l'heure actuelle, les règles de la typographie française n'évoluent
>> plus guère par nécessité interne, mais essentiellement sous influence
>> externe. Nous sommes passés de S. N. C. F. à S.N.C.F. (que cet organisme
>> emploie encore, au moins sporadiquement) et maintenant à SNCF. A quand les
>> «
>> J.B.A.P.M. de Lamarck » ? Oh, je sais, plus de la moitié des périodiques
>> scientifiques « français » admettent maintenant cela dans les articles
>> rédigés en français, notamment dans les bibliographies. Ce n'est
>> toutefois
>> pas encore une nouvelle règle de la typographie française, seulement du
>> laxisme, de la faiblesse éditoriale en face de la pression exercée -- ou
>> supposée exercée -- par les auteurs.
>>
>>    Une influence n'est pas bonne ou mauvaise en soi. Elle est bénéfique
>> lorsqu'elle se traduit par le renforcement de la personnalité, elle est
>> mauvaise lorsqu'elle a pour conséquence un assujettissement.
>>
>>    J. M.
>>
>>
>>
>> Bonjour,
>>
>> La convention, effectivement assez récente, consistant à coller les
>> capitales sans espace a néanmoins plusieurs mérites. D'une part, elle
>> permet
>> de faire la distinction avec les abréviations constituées de mots qui
>> prennent tous la majuscule (N. S. — Notre Seigneur ; J.-B. P. A. M. —
>> Jean-Baptiste Pierre Antoine de Monet ; etc.) Ce faisant, elle renseigne
>> le
>> destinataire du message quant au mode de lecture (S. A. se lit « Société
>> anonyme » ; S.A. se lit « est-ce à »). D'autre part, elle permet
>> d'indiquer
>> au lecteur que tous les mots de la forme développée n'ont pas forcément
>> été
>> pris en compte (S.N.C.F. — Société national [des] chemins [de fer]
>> français), voire qu'il a été tenu compte « d'articulations internes »
>> (A.D.N. — Acide désoxyribonucléique) et donc que toutes les « initiales »
>> du
>> sigle ne sont pas forcément initiales… De ce point de vue, ce dernier
>> exemple était particulièrement bien choisi. Avec la convention rappelée
>> par
>> Mr Melot, l'espace sise entre le D. et le N. est quelque peu dérangeante…
>>
>> À part ça, dans les cas de composition standard, il convient bien sûr
>> d'accentuer toutes les capitales et toutes les majuscules ! ;-P
>>
>> Cordialement,
>>
>> Amalric Oriet
>>
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>>
>>
>>
>>
>>
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