Re: [typo] Charte orthotypographique du Journal officiel

[Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>]

 Le 16/12/21, à 12:21 +0100, nous recevions de Thierry Bouche :

> Bonjour,
>
> Le jeudi 16 décembre 2021 à 11:54:36, Jacques Melot écrivit :
>
> J>   Il faut bien prendre conscience qu'on ne 
> peut raisonnablement attendre des gens, dont les 
> soucis sont multiples et très souvent 
> envahissants, qu'ils assimilent deux chartes 
> différentes.
>
>
> Oui, bon... Il y a déjà pas mal de chartes plus 
> ou moins dissonantes. Quand on fait référence 
> « au » Code typo, il y a déjà de menues 
> différences avec l'IN, des variations entre le 
> labeur, la presse, etc. Et pendant ce temps il y 
> a la foultitude de marches non écrites qui 
> multiplient les capitales obséquieuses. Je 
> trouve plutôt sympathique de voir le JO adopter 
> quelque chose de plus sobre, qui peut avoir un 
> effet d'entraînement sur toutes les 
> administrations, y compris d'entreprises, qui 
> sont quand même des lieux de capitulite aiguë...
>
> Par contre, voici qui devrait faire jouir le Melot :
> « Il convient de ne pas accentuer les 
> majuscules, sauf lorsque le texte est composé 
> entièrement en majuscules. »
>
> Cela dit, d'où sortent-ils qu'il existe des 
> textes entièrement composés en majuscules, et 
> qu'il existerait des « petites majuscules » ?
>
> Th. B.


[J. M.]   Le fait de parler de petites majuscules 
ici peut indiquer que derrière tout cela il y a 
des personnes très moyennement compétentes en 
typographie, mais ce peut être aussi une façon de 
se faire comprendre du plus grand nombre (mais 
s'agissant d'une convention interne dont 
l'application n'est pas l'affaire du public en 
général on peut en douter).

   Je suppose que ne pas accentuer les majuscules 
se justifie par le fait que le JO, sinon n'a pas 
de vocation internationale, du moins s'adresse 
aux Français et que la langue officielle de la 
France est le français. Ne pas accentuer les 
majuscules, une pratique détestable lorsqu'il 
s'agit de noms propres*, ne peut être considéré 
comme préjudiciable sachant qu'un Français de 
langue maternelle française connaît toujours 
suffisamment sa langue, même s'il la connaît mal, 
pour s'accommoder sans difficulté d'une telle 
convention (car il s'agit bien de cela, non d'une 
modification de l'orthographe, quoi qu'en 
« pense » l'Académie).

   J. M.

*   Il m'arrive, comme bon nombre d'entre vous je 
suppose, de perdre beaucoup de temps à établir 
l'orthographe correcte de certains noms d'auteurs 
français écrits en capitales et susceptibles de 
comporter des signes diacritiques qui auraient 
été supprimés.



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