Re: [typo] Ecrits numériques et typographie

[Michel Bovani <michel.bovani@xxxxxxxxxx>]

Le 27 sept. 2022 à 16:06, Michel Bovani <michel.bovani@xxxxxxxxxx> a écrit :
> 
> Bonjour à tous,
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> Je me demande si l’un d’entre vous connaitrait un texte de référence (article, revue, livre) traitant de la typographie numérique spécifiquement. Je pense aux productions pour liseuses ou tablettes plutôt qu’au web, avec des interrogations concernant en vrac :
> 
> • L’empagement, les marges,
> • La division des mots en bout de ligne,
> • Le gris, les espaces,
> • Le choix des polices,
> • Etc.



Bonjour,

Suites aux échanges que nous avons eus sur ce sujet que j’avais initié, j’ai un peu fait le tri dans les questions que je me posais et j’ai entamé une démarche personnelle (sans autre but qu’expérimental, même si je me m’interdis pas une diffusion en ligne, non commerciale évidemment).

Je me limite donc à la production d’écrits, scientifiques ou littéraires dans le domaine public, au format pdf avec donc une maquette fixe, mais sur laquelle j’ai la main. Chaque maquette correspond donc à un format donné de liseuse ou de tablette, voire un smartphone (même si je comprends bien que la lecture d’un roman fleuve sur un smartphone puisse en rebuter plus d’un). Une des idées que j’ai eues serait de publier en feuilleton _Le Comte de Monte Cristo_ au format d’une liseuse standard et éventuellement d’un smartphone.

La liste des questions que je me posais s’est précisée et voici où j’en suis, avec des idées de réponses, mais tout me semble encore discutable.

La maquette — Les marges, l’empagement, la ou les fontes, le corps, le nombre de caractères par ligne.
Je pense que tout cela doit être défini à l’avance et respecté ensuite scrupuleusement : quelque soit le support l’impression visuelle de la page, constante au long de la lecture est quelque chose avec quoi je n’ai pas envie de transiger. En particulier, aucune envie de supprimer une ligne en bas de page parce qu’elle contient une orpheline.

Le veuves et le orphelines — À mon avis, le problème que posent ce lignes est le même que sur papier. Pour moi la vraie bonne raison pour les éliminer est que c’est laid. Est-ce que ça perturbe la lecture ? À mon avis (qui ne sera pas forcément partagé) pas tant que cela. Un peu plus que les divisions de mot en fin d page (que je ne fais jamais beaucoup d’efforts pour éliminer), mais pas tant que ça. Seulement, c’est moche. Donc flinguons les veuves et les orphelines. Peut-être pas à tout prix.

La gestion des blancs intermots — C’est évidemment la base de la justification, mais il me semble qu’en abuser perturbe de toute façon grandement la lecture. Jeter du blanc dans un paragraphe de dix lignes dont la dernière est presque pleine, dans le but d’avoir une ligne de plus ce qui peut permettre d’éliminer une veuve ou une orpheline, oui bien sûr ! Mais le même procédé sur un paragraphe de trois lignes est rarement acceptable. Dumas peut poser ce problème car il existe de nombreuses pages contenant des dialogues aux répliques courtes (souvent une ou deux lignes pas forcément pleines) et quelques paragraphes ne se prêtant pas forcément à un ajout de blanc. Le cas des paragraphes de trois lignes, pas si rares est d’ailleurs particulièrement préoccupant. Le problème est pour moi exactement le même sur écran que sur papier et il est source des mêmes casse-têtes.

La coïncidence des lignes avec une grille (le registre) — C’est très important pour un texte au long imprimé sur papier. Mais une tablette, une liseuse affiche une page à la fois, il n’y a pas de verso, et pas non plus de page en vis à vis. Le seul moment où les lignes pourraient être en regard, c’est lorsque l’on change de page par glissement latéral. Là pour moi, il est possible de se permettre certaines choses. Bien sûr on ne va pas toucher à l’interligne (enfin, moi je n’oserais pas), mais si les sauts de paragraphes sont nombreux dans une page et si ces paragraphes plutôt courts (cf. ci-dessus), disons s’il l’on a une dizaine d’alinéas ou plus, mettre discrètement une ligne de moins dans la page et ajouter un tout petit peu de blanc (un point à peine) à chaque alinéa me semble une pratique permise. En tout cas mieux que trois lignes trop blanchies ou qu’en veuve.

J’en suis là… Et j’ai encore été trop long, mais je n’oblige personne à me lire !

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Michel Bovani
Michel.Bovani@xxxxxxxxxx
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